25-26/10.
Pour nous familiariser avec le métro pékinois, on l'a emprunté immédiatement après la sortie de la gare. L'exercice était d'autant plus facile qu'il n'y avait que 2 stations jusqu'à notre auberge de jeunesse située dans un Hutong au sud de la place Tiananmen. Les Hutong sont d'anciennes ruelles, très étroites et éclairées par d'innombrables enseignes lumineuses et de néons où se succèdent les uns à côté des autres de minuscules magasins, épiceries ou restaurants.
Partout il y a des marchands de bouffe ; c'est un festival d'odeurs et de saveurs. Et les habitants grouillent de partout, les vélos et les scooters klaxonnent pour se faire un passage. Les marchands hurlent pour vanter leurs produits, idem pour les rabatteurs des restos. C'est assez déroutant au début et puis tout doucement, on se fait au charme dépaysant de ces passages dans lesquels on prend vite l'habitude de déambuler…
Et oui, c’est à Beijing que nous découvrons pour la première fois (mais pas la dernière) ce type d’hébergement !! On y trouve une pièce qui est à peine assez grande pour contenir un lit double et heureusement qu’on a inventé l’écran plat sinon on perdait 1/4 de la superficie de la chambre. On dispose également d’une salle de bain de “camping-car“ dont le concept est de faire rentrer dans le même m2 : le WC, la douche, le lavabo, le porte-serviettes et le chauffe-eau. Au début mon mètre 90 est un peu désorienté et se prend facilement la tête dans le chauffe-eau ou le support à serviettes. On oublie les douches de 15 min comme à la maison car d’une part la capacité du boiler ne le permettrait pas et d’autre part, au bout de 3 min, la salle de bains devient une pataugeoire et risque à tout moment d’envahir la chambre !!! J’oubliais, il faut aussi penser éloigner la poubelle pour ne pas la remplir de flotte et à rabattre la cuvette des toilettes, sinon le prochain aura les fesses totalement trempées. Les serviettes, les trousses de toilettes et tous les autres accessoires “submersibles“ sont évidemment à placer au-dessus du jet dispersé de la douchette. Deux paires de claquettes en plastique étaient à notre disposition, généralement on en trouve dans les hôtels avec spa ou piscine mais là, l’épaisse semelle en caoutchouc nous permettait de marcher sur l’eau et de ne pas immerger nos chaussettes une fois habillés ! Mais finalement on s’y fait assez vite et l’essentiel est d’avoir un lit pour passer la nuit. Le personnel est très serviable, parle anglais et on rencontre plein de voyageurs de toutes les nationalités. On peut y laver notre linge pour 3 fois rien et les boissons sont quasiment au prix de la superette du coin.
Le premier soir, nous avons découvert la bouffe de rue et dès 17h les Chinois se pressent pour acheter brochettes de porc et autres beignets à la vapeur à des commerçants ambulants. Les Chinois mangent tôt et surtout on a l'impression qu'ils mangent tout le temps. Ainsi on peut arpenter des "food market" avec des ruelles piétonnes avec uniquement des marchands de bouffes sur des centaines de mètres !! C'est dans l'une d'elle qu'Adèle et moi avons gouté notre première brochette............. de scorpions frits !! Avec un peu de paprika, c'est goûteux même si Adèle a été prise d'une crise de démangeaisons quelques heures plus tard !
On a eu la bonne idée de visiter la Grande Muraille, un samedi ! En Chine, il y a beaucoup de touristes mais pas étrangers comme on pourrait l’imaginer quand on parle de touristes, il y a surtout des touristes chinois ! Notre chauffeur nous a emmené à Mutianyu, réputé pour ses tours de guet Ming et sa vue époustouflante sur les vallées et les montagnes environnantes. Ce tronçon de la muraille fait 3 km de long avec 26 tours de guet à parcourir.
On l’a joué soft, en prenant le téléphérique qui nous a amené directement à la tour 14 et on a ensuite marché jusqu’à la tour 21. Dit comme cela, ça fait petit joueur mais quand tu dois te taper les raidillons de marches hautes de 30 cm, tu fais moins le malin et mine de rien, ça fait de sacrés dénivelés… D’ailleurs en se rapprochant de la dernière tour accessible, la 24, la population de pèlerins devient moins dense et on peut enfin faire une photo sans un quidam. Evidemment la Grande Muraille est à la hauteur de sa réputation et c’est tout à fait grandiose de crapahuter sur un tel monument. Ce tronçon est rénové avec soin et à chaque pas, on ne peut s’empêcher de penser à la folie humaine qui a exécuté cet édifice dominant chaque sommet de montagnes ou de collines aux alentours.
La météo était avec nous ce jour-là et le soleil venait magnifier les arbres entourant la muraille qui avaient recouvert leurs couleurs de l’automne. En arpentant ces tours, on s’imagine tel un garde surveillant l’horizon, prêt à sonner l’alerte à la vue du moindre assaillant belliqueux ! Perso, je me suis senti revenir dans le temps lorsque j’étais gosse et que mes grands-parents maternels m’emmenaient les dimanches marcher et visiter les châteaux de mon Alsace natale…
Cette barrière de pierres n’en finit pas de serpenter sur les sommets et à chaque tronçon entamé, on se dit qu’on stoppera à la prochaine tour pour revenir sur ses pas. La prochaine arrive et on veut voir ce qu’il y a après la suivante… et ainsi de suite.
Ce ne sont que des pierres assemblées et adossées à des remblais de terre mais c’est tellement magique et si énorme !!! Même si l’efficacité s’est révélée somme toute relative, très bien illustrée par Gengis Khan qui disait : « La force d’un mur dépend du courage de ceux qui le défendent ». On apprend que non seulement les gardes pouvaient être corrompus mais que les conquérants européens sont arrivés par la mer…
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