13-16/11.
C’est en reprenant le CRH (train grande vitesse) que nous avons rallié Shanghai. Après s’être familiarisés avec le métro de la ville, nous avons fait connaissance avec ce qui allait être notre nouveau quartier durant les 4 jours suivants.
Adèle a trouvé une auberge de jeunesse à 2 pas du Bund et d’East Nanjing Road.
Le boulevard East
Zhongshan n°1 Road, plus communément appelée le Bund, était jadis l’avenue
boursière de la ville. Elle longe le fleuve Huangpu et l’on peut y admirer les
plus beaux immeubles Art déco du début du 20ème siècle.
Quant à East Nanjing Road, c’est une large rue piétonne
remplie de magasins de marque, d’enseignes de luxe et de chaînes de restaurants
occidentaux. Au milieu d’une marée de touristes chinois et étrangers, des
vendeurs à la sauvette essayent de refourguer des rollers à adapter sur ses
chaussures, des contrefaçons de Rolex et de sacs Louis Vuitton et ce quelques
mètres à peine des vrais magasins !!
Entre ces 2 rendez-vous pour touristes, il y a des rues
beaucoup moins chics mais plus authentiques où il est parfois difficile de
circuler avec une voiture tellement les petites échoppes ont envahi le trottoir
et la chaussée. Notre hôtel se trouve au milieu des vendeurs de poissons, des
marchands de bouffe, des superettes, des blanchisseries et de moult autres commerces
spécialisés : placoplâtre, câbles électriques en gros, tubes pour câbles
électriques, batteries pour scooter, roues de vélos et autres outils en tout
genre… Chacun vend un truc précis et se complète parfaitement, ainsi tu peux
retaper ton appart en parcourant la rue pour acheter outils et matières
premières !
A partir de 17h, les trottoirs des carrefours sont pris
d’assaut par les vendeurs ambulants de bouffe et on a l’embarras du choix pour
composer son menu : brochettes, raviolis, nouilles… impossible de mourir
de faim dans notre quartier !
L’après-midi de notre arrivée a été consacrée au repérage des lieux, à un peu de repos et aux courses pour la dînette du soir. Ce n’est que le lendemain matin que nous nous sommes lancés dans une découverte plus poussée de la ville en commençant par une sympathique ballade le long du Bund proposée par le Lonely. On a pu ainsi admirer les magnifiques façades d’une vingtaine d’immeubles et nous qui adorons les constructions du début 1900, nous étions comblés !! Adèle lisait le guide, narrant l’historique des bâtiments et moi, armé de mon reflex, je shootai sous tous les angles profitant d’un grand soleil et d’un beau ciel bleu.
Union Church, construite en 1885. Ce jour là une dizaine de mariés se faisaient prendre en photo sur le parvis dont la jolie dame en rouge au début de cet article.
La Bank of China (1936) à droite et le Cathay Hotel (1929, devenu le Peace Hotel) qui se tirait la bourre pour être le plus haut building de l'époque. Même avec son toit chinois ajouté à la fin, la banque a perdu face à l'hôtel…………. d'un mètre !!
A droite le Bureau des douanes (1927) identifiable grâce à son horloge, "Big Ching" inspirée de Big Ben !
A gauche, la Hong Kong & Shanghai Bank (1923) était à l'époque la deuxième plus grande banque du monde.
A mi-chemin, on a customisé le parcours en traversant le fleuve pour voir les gratte-ciels de Pudong grâce au “Bund Sightseeing Tunnel“, une sorte d’autorail souterrain qui vous fait passer de l’autre côté de la rive avec des musiques et des éclairages totalement psychédéliques ! Une fois arrivés dans le nouveau quartier des affaires, nous avons pu profiter d’une vue plus dégagée sur le Bund et nous nous sentions tout petits au pied de ces incroyables gratte-ciels : World Financial Center (le décapsuleur), Jinmao Tower, Oriental Pearl Tower.
A gauche : le décapsuleur derrière la Jinmao Tower. A droite : l'Oriental Pearl Tower
Vue du Bund sur le quartier de Pudong. On distingue la construction de la Shanghai Tower
On m’a raconté une “amusante“ anecdote à propos du décapsuleur dont le vide de plusieurs étages devait à l’origine être rond et non trapézoïdale : cette tour est en fait japonaise et la forme devait évoquer un sabre avec un vide circulaire pour représenter le drapeau japonais. Mais à l’époque les services d’urbanisme de la ville ont vu d’un très mauvais œil que la symbolique du Japon domine aussi insolemment la ville de Shanghai et ont fait modifier la forme au sommet ! Compte tenu des conflits antérieurs et notamment l’invasion de Shanghai en 1937, marquant le début de la deuxième guerre sino-japonnaise, on peut aisément comprendre les raisons. Quoiqu’il en soit pour réparer cette “pseudo infâmie“ la future Shanghai Tower actuellement en construction avec sa forme de queue de dragon et ses 632 mètres fera oublier les “seulement“ 492 m du décapsuleur japonais…
Le lendemain on a eu le droit à un temps très couvert avec des
averses de crachin, on en a donc profité pour nous rendre dans la Concession française et visiter le Propaganda Poster Art Center qui expose
une collection d’affiches de propagande du Parti des années 50 à 70. Pour la
première fois, les explications étaient très justement traduites en français et
on a pu saisir toute la force de cette arme
de communication massive largement utilisée par Mao et ses successeurs pour
endoctriner le peuple chinois.
On a ensuite improvisé un pique-nique dans People’s Square avant de passer le
reste de la journée au Musée de Shanghai.
Le bâtiment a une architecture tout à fait particulière en forme de chaudron
ancien. A l’intérieur, on a pu admirer une vaste collection de bronzes, de
céramique et de sculptures chinoises antiques. On a adoré la salle des sceaux,
dont la finesse des motifs est réellement impressionnante. Ne cherchez pas de
photos car les vitres, les reflets et les éclairages ont eu raison de mes
clichés et seuls les sculptures, les bronzes et les céramiques ressortaient à
peu près correctement.
Le soir même nous retrouvions Gianni, un ami et ancien coloc
lors de mes études à l’EM Grenoble, qui a pris un poste important à Shanghai il
y a 2 ans et demi pour le compte d’un “équipementier sportif“ bien connu à 3
bandes ! Après 3 semaines de bouffe chinoise, on a apprécié qu’il nous
emmène à Tianzigang dans un
restaurant espagnol, avec tapas et bon vin.
Comme la soirée s’est poursuivie dans un bar pour finir
assez tardivement et après plusieurs Bloody Mary bien corsés, la journée
suivante a été consacrée au repos !!! Un peu forcé pour Adèle qui semblait
avoir une moins bonne résistance à la vodka que lors de notre séjour en
Russie ; à moins que ce soient les Mojito de l’apéro ou le vin ou bien le
mélange de tout ça… Pour ma part, j’en ai profité pour trier les photos et
combler mon retard dans l’écriture d’articles pour le blog.
Le soir venu, ayant définitivement perdu Adèle, je sortais seul pour revoir un ancien fournisseur avec qui j’avais rendez-vous au Bar Rouge situé sur le Bund et dont la terrasse offre une magnifique vue nocturne sur Pudong et ses gratte-ciels éclairés. On a ensuite dîné dans le bouillonnant quartier de Xintiandi, dont les boutiques et les restaurants occupent des maisons reconstruites dans le style traditionnel des années 1900. Les touristes ont pris d’assaut les rues et il faut attendre pour avoir une table de libre…
Le soir venu, ayant définitivement perdu Adèle, je sortais seul pour revoir un ancien fournisseur avec qui j’avais rendez-vous au Bar Rouge situé sur le Bund et dont la terrasse offre une magnifique vue nocturne sur Pudong et ses gratte-ciels éclairés. On a ensuite dîné dans le bouillonnant quartier de Xintiandi, dont les boutiques et les restaurants occupent des maisons reconstruites dans le style traditionnel des années 1900. Les touristes ont pris d’assaut les rues et il faut attendre pour avoir une table de libre…
Enfin pour notre dernier jour à Shanghai, nous nous sommes rendus au bucolique Jardin Yuyuan, vaste coin de nature perdu dans la vieille ville. L’endroit est apaisant et on s’y ballade au milieu des pins, des rocailles, des pavillons et des étangs riches de carpes multicolores “surnourries“ par les visiteurs. On y a retrouvé l’esprit du Palais d’été de Beijing mais évidemment en beaucoup plus réduit.
On a profité du calme du parc avant de sortir et d’arpenter
le bazar attenant pour y dénicher notre poupouille souvenir de la Chine. Notre
choix s’est rapidement arrêté sur un maneki-neko,
ce chat porte-bonheur dont la patte levée au niveau de l’oreille oscille
d’avant en arrière. La tradition veut qu’on dispose le chat dans les magasins
pour attirer le client ou la fortune (ou les 2) !! L’objet est normalement
en céramique blanche, le nôtre est en plastique doré avec un capteur solaire
pour assurer son fonctionnement ; ce n’est pas toujours beau la modernité !
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