30/12-2/1.
C’était l’un de nos rêves depuis bien longtemps et notre trip autour du monde nous a enfin permis de le réaliser : passer un Nouvel An sur une plage de sable fin ! Pendant 3 jours, on oublie les wat et les bouddhas assis, couchés, debout… et on consacre toute son énergie à se détendre et à prendre du bon temps avec nos amis. Soyons clairs, ce n’est pas que notre voyage soit un véritable supplice mais faire une grasse mat’ et tremper nos fesses dans l’eau bleu lagon n’est pas si courant, même si on a largement prévu de le faire durant nos “vacances“ aux Philippines, notre destination suivante !! Mais ça, c’est le hasard du calendrier…
C’est sur la plage de Lamai, dans le golfe de Thaïlande, qu’on a choisi de passer ces 3 jours qui, après Hat Chaweng plus au nord, est la deuxième plage la plus populaire et “normalement“ la plus belle de l’île. J’écris “normalement“ car malheureusement pour nous (et surtout pour Virginie et Gilles), la côte Est était balayée d’un vent du large depuis 10 jours qui ramène toutes les saloperies, dont les algues, sur le bord de la plage !! Du jamais vu “depuis des lustres“ d’après les locaux…
Malgré les nombreux restaurants et bars, Ban Lamai est bien plus calme et moins fréquentée que Chaweng et pour trouver un restaurant sympa “les pieds dans l’eau“, rien ne vaut une marche nocturne le long de la plage. C’est ainsi qu’on a dégoté le New Hut dont les tarifs et la nourriture sont tout à fait corrects pour nos budgets. En mangeant, on peut déjà assister aux premiers lancements de lanternes célestes (Khoom Loy) qu’on s’est promis de faire le lendemain. Adèle et moi en voulions déjà à notre mariage mais la ville ne nous avait pas donné l’autorisation de balancer 130 lampions au-dessus du Rhin. Nous aurons donc notre revanche sur cette opposition administrative et pourrons enfin faire décoller ce symbole de chance ! En sortant, on réserve pour le réveillon et la patronne, qui semble avoir fumé des substances illicites, nous promet une fête d’enfer jusqu’à 4 ou 5h du mat’…
Le lendemain, on a profité des scooters pour
visiter le centre et le sud de l’île avec un premier arrêt aux chutes de Na Muang, les plus hautes de l’île. Un petit bain s’impose et
certains locaux en profitent pour faire leur toilette. En contrebas, on peut
observer des éléphants qui promènent des touristes en progressant avec prudence
au milieu de la rivière.
On continuera notre “chevauchée fantastique“ jusqu’à la pointe de Laem Hin Khom où notre route s’arrêta devant une plage… et un bar ! Comme c’était l’heure de l’apéro, on a déquillé quelques bières tout en faisant la connaissance du tôlier, un belge installé ici depuis 7 ans et qui ne reviendrait pour rien au monde dans son pays natal ! Il nous donnera quelques infos sur les spots qui bougent à Chaweng mais aussi sur une petite crique déserte un peu plus loin où l’on pourrait faire trempette. Le temps de faire un repérage de ladite crique, on décide d’y pique-niquer pour le déjeuner après quelques courses au Family Mart situé un peu plus tôt sur la route.
Sur le chemin du retour on s’arrêtera au wat
situé juste en face de la petite fête foraine où nos amis avaient dégusté leurs
bestioles. C’est un temple en cours de construction, totalement rouge et dont
l’intérieur est entièrement modelé avec des personnages en relief. Je n’ai pas réussi
à trouver son nom mais d’après les données GPS du reflex, il pourrait s’agir du
Wat Sila Ngu. Nous pensions être
blasés des temples et là où nous nous y attendions le moins, voilà qu’on tombe
par un hasard sur un spécimen original et tout à fait inédit dans notre périple
en Thaïlande !
En continuant encore sur quelques kms et en
quittant la route principale en direction de la plage, on découvre Hin-Ta et Hin-Yai (grand-père et grand-mère) qui sont deux formations
rocheuses qui ressemblent à des organes génitaux. Autant le membre de papi est
aisément identifiable, autant pour mami, il faudra regarder à 2 fois… la
preuve, je n’ai même pas réussi à prendre correctement le foufouillon de la
vieille dame et comme disait mon Pépé, on a assez vu d’horreur pendant
la guerre !!
On a pris tranquillement l’apéro à l’hôtel
avec du Champagne et du foie gras ramenés tout spécialement de France par nos
amis avant de rejoindre la terrasse du New Hut. Sur place Virginie, notre
commerciale de chic et de choc, a interpellé un vendeur de Khoom Loy sur la
plage pour négocier 4 lanternes célestes à prix cassé.
Les douze coups de minuit ont retenti et des 2
côtés de la plage, ce fut un déluge de feux d’artifices et de lâchers de
lampions qu’on voyait évoluer vers le ciel par centaines. A notre tour, on
déploya et alluma nos lanternes qui ne se révèlent pas si évidentes à faire
décoller. Il faut vraiment patienter avant que l’air chaud n’ait totalement envahi
la bulle de papier et qu’elle se décide enfin à prendre de l’altitude. Une fois
qu’elle a quitté le sol, on reste là, comme hypnotisé par son jouet qu’on
regarde s’envoler jusqu’à ce qu’il disparaisse dans la nuit. A 1h30 du matin,
le restaurant s’était déjà bien vidé et on était loin de la fête de déglingos
vendue par la patronne la veille !! Du coup, on a chopé un pick-up pour
nous ramener jusqu’à l’hôtel, les filles sont allées rejoindre les bras de Morphée
pendant que les garçons ont refait le monde sur la plage jusqu’à 4h, armés de
quelques munitions…
Le premier de l’An fut décrété journée libre
pour tout le monde et la joyeuse bande ne s’est réunie que le soir pour monter
jusqu’à Chaweng. On a pu découvrir une bourgade totalement différente de notre
coin paisible avec des rues très animées grâce à une succession de concept de
restaurants et de bars branchés. Notre belge, tenancier de bar près de Laem Hin
Khom, nous avait conseillé l’ARK bar
que Gilles a trouvé par hasard en garant son scooter. On décida d’y boire un
verre et on fit un bon dans le temps de 10 ou 15 ans en arrière, avec
l’impression de retrouver l’ambiance de nos fêtes d’étudiants ! Le bar où
plutôt LES bars sont gigantesques et s’étendent sur une bonne partie de la
plage jusque dans l’eau, avec un DJ sur une plateforme qui balance du bon son
pour bouger son “booty“. Les tables sont remplies de guys bodybuildés en
maillot de bain et tongs qui descendent des fontaines de bière. Au début, on
s’effraie quand l’un d’eux monte sur la table et hurle tel l’australopithèque
de Gad Elmaleh mais après 2 ou 3 fois, on s’habitue et on ne se retourne même
plus.
Etant plus habillé et moins imbibé, on détonne
un peu dans ce paysage mais Adèle et moi ne pouvons nous empêcher de penser à
ce qu’aurait pu être la soirée de la veille dans cette ambiance !! Je
doute qu’on se soit retrouvé seul à 1h30 du mat’ dans le restaurant…
Pour le dernier jour à Koh Samui, on profita
une dernière fois du sable de Silver Beach avant de reprendre les scooters et
faire un petit tour chacun de son côté. Virginie et Gilles en ont profité pour
faire un peu de shopping quant à Adèle et moi, nous reprenions la direction du
Sud pour nous balader dans la campagne en quittant dès que possible la route
principale pour encore découvrir de nouveaux paysages. Ainsi, on a pu tomber
sur le quartier musulman de Ban Lamai et plus loin sur un charmant village de
pêcheurs. En montant dans les hauteurs, notre 125 avait toutes les peines du
monde à gravir la pente, si raide que j’ai bien cru ne jamais arriver au
sommet. On a pu apprécier un magnifique panorama qui donnait sur une forêt de
palmiers, sur la côte ainsi que sur les îles au large.
En fin d’après-midi, on s’est tous retrouvé à l’hôtel pour restituer les scooters et où un taxi nous attendait pour nous emmener à l’aéroport, direction Bangkok où l’on passera une dernière nuit. Pour Virginie et Gilles c’était la fin de vacances et pour nous la fin d’un périple d’un mois en Thaïlande avec une petite incursion au Cambodge.
Après notre
traversée du pays, on peut désormais aisément comprendre le succès touristique
du pays. Tout y est réuni : une Histoire, somme toute assez récente
d’un millénaire qui a laissé de très beaux monuments à visiter un peu partout
sur le territoire. Une spiritualité pour ceux que le bouddhisme attire, on peut même
discuter avec des bonzes dans les monastères. Et enfin, la Thaïlande offre
l’embarras du choix pour le côté balnéaire avec ses innombrables îles et plages
paradisiaques à l’eau turquoise. Pour des globe-trotters au budget mesuré,
c’est également le top car la vie sur place, les transports et l’hébergement
sont très bon marché avec souvent un excellent rapport qualité/prix. Et il faut
oublier les rediffusions de reportages de la TNT sur le tourisme sexuel ;
il y en a évidemment mais si tu ne vas pas le chercher, tu ne le trouveras pas
non plus…
En près d’un mois, je pense qu’on a visité
l’essentiel et on ne devrait pas y retourner de si tôt sauf peut-être pour un stage de muay-thaï ou pour du balnéaire en famille ou entre amis.
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