Siem Reap, 24-25/12.
Tout comme la veille et déjà le jour d’avant, nous avons été réveillés en fanfare par un hurluberlu qui testait le micro de la salle de conférence située juste en-dessous de notre chambre………… à 6h30 du matin !! Volume à fond, il répétait comme un robot sans discontinuer depuis 5 bonnes minutes les 2 seuls mots qu’il devait connaître en anglais : « hello, hello, hello, welcome, welcome, hello, hello… ». Adèle, énervée, mit son peignoir et descendit voir l’énergumène pour lui demander de cesser son vacarme inutile : comme il avait déjà testé la sono les 2 jours précédents, on pouvait partir du principe qu’elle fonctionnait encore très bien aujourd’hui !!



La piste en terre battue disparaît à son tour
et nous empruntons désormais un chemin en sable complétement cabossé et qui
donne beaucoup de difficultés à notre chauffeur pour continuer sa progression.
A l’arrière, nous sommes secoués de tous côtés et après que nos têtes aient
heurté une première fois les montants en métal du tuk-tuk, nous avons vite compris
à quoi servaient les poignées improvisées en corde nouées à la structure du
toit de notre carrosse !! Ce dernier km le long d’une rivière brunâtre
semble interminable, dans l’eau quelques hommes immergés jusqu’au bassin,
pêchent avec un large filet qu’ils jettent autour d’eux.


Les maisons se font de plus en plus en rares
et bientôt c’est un autre spectacle tout aussi fascinant qui s’offre à nous :
sur notre droite nous découvrons la “floating
forest“ avec des centaines d’arbres dont la base noircie des troncs est
totalement immergée comme si la forêt venait subitement d’être inondée par 1 ou
2 m d’eau ! Ancrées à une plateforme “restaurant“, des pirogues plus
petites attendent les touristes pour les emmener en ballade au milieu de cette
forêt incroyable. Sauf que les 8 $ demandés (s’ajoutant au 20 $ du premier
bateau) ont vite fait de rebuter la majorité des touristes qui ont déjà regagné
leur embarcation sans même acheter une bouteille d’eau ! En y regardant bien,
on n’a pas vu une seule pirogue trouver preneur…
Notre long-boat
continue son parcours pour arriver jusqu’au lac Tonlé Sap où il fait demi-tour pour faire le chemin en sens
inverse. De retour au port en cherchant où Sing s’est garé, on trouve un
rutilant tuk-tuk “Rolls-Royce“, noir brillant avec les accoudoirs et pare-chocs
“façon merisier“ que son chauffeur époussète avec soin pour enlever le sable du
chemin ! La grande classe…
La deuxième partie de la journée fut consacrée
à la visite des temples de Roluos à
l’ouest de Siem Reap avec Lolei (ci-contre), Preah Ko
et Bakong, dont le seul intérêt
après avoir vu Angkor Wat et Angkor Thom, est d’être désert… et de prendre
tout son temps pour faire de jolies photos !!! L’ambiance est paisible mais la
chaleur et le manque d’air nous assomment rapidement. Après 3 temples on
retrouve Sing pour lui demander de nous ramener à l’hôtel. Et puis ce soir
c’est Noël, il faut qu’on soit en forme…
Preah Ko :
Bakong :
De retour à l’hôtel, je file à la piscine
pendant qu’Adèle visite une 3ème chambre, tout au bout de l’hôtel, un
étage plus haut au fond du couloir. On dispose désormais de 2 grands lits mais
l’état et la propreté de la chambre sont tout aussi critiquables. Ne pensez pas
qu’on soit devenu “mauvais coucheur“ mais quand les auberges de jeunesse sont
plus pro et mieux tenues que ce soi-disant 4*, on s’interroge sérieusement sur les
remarques positives et le bon classement trouvés sur Trip Advisor ! Mais c’est
Noël et on va oublier (au moins jusqu’à demain) nos griefs contre l’hôtel et
sur l’hurluberlu à la sono !
Pour passer le réveillon, on décide de dîner
dans l’endroit le plus fréquenté de la ville, au croisement de Pub Street qui regroupe tous les bars
et de la rue qui mène au Night Market.
Après notre expérience avec l’hôtel, notre choix s’est porté sur The Sun dont l’ardoise à l’entrée
promet « de la bière chaude, des serveuses antipathiques et le pire
service du monde » !! Au moins, on ne peut pas être déçu ou critique,
on nous avait prévenu… On s’installe au balcon pour apprécier l’effervescence
de la rue………… et du brouhaha musical car chaque bar ou restaurant a sorti les
watts pour ce grand soir ! Curieusement ce vacarme ne nous dérange plus et
fait parti du spectacle. En bas, on observe les fêtards dont certains sont déjà
bien éméchés, une dizaine de chauffeurs de tuk-tuk prospecte le client et 2 ou
3 filles font pareil en abordant de préférence les hommes seuls… et grisonnant.
Les serveuses de notre restaurant sont
finalement assez souriantes mais nous ne nous étonnons plus de recevoir le plat
principal avant l’entrée et les cocktails en même temps que le vin ! On en
touche 2 mots (gentils) au manager anglais ou australien qui semble tout aussi
dépité que nous et qui fait aussitôt renvoyer le plat en cuisine en se
confondant en excuses. Cela ne doit pas être drôle tous les jours de bosser
avec des personnes qui n’ont jamais reçu un soupçon de formation pour recevoir
une clientèle occidentale, impatiente et exigeante… surtout en vacances !!
Après la gueulante du matin à l’hôtel, nous sommes étonnement zen ou alors, en
ce soir de fête et près de 3 mois de voyage, nous avons enfin compris que c’est
“comme ça“ et qu’il ne faut s’étonner de rien. Pour la première fois peut-être,
nous appliquons vraiment le « don’t
never ask why » appris en Chine par la directrice de croisière et le
« experience, not understood »
lâché par les expats de Bangkok.

Le lendemain matin à la même heure que la
veille, notre testeur de sono était à nouveau à l’œuvre. Mais avant même que je
n’ouvre le 2ème œil pour repérer mon pantalon et accessoirement mon
couteau de poche pour commettre un meurtre, le bruit cessa !! J’ai attendu
quelques minutes… mais rien. C’était le miracle de Noël… Du coup, j’ai regardé
mon iPhone pour vérifier si le signal wifi était meilleur et observé la
moquette pour voir si les tâches suspectes avaient disparu mais il ne faut pas
trop en demander non plus, un seul miracle à la fois !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire