28-29/12.
La cité sacrée d’Ayuthaya fut la capitale du royaume du Siam de 1350 à 1767, juste
après la période Sukhothai qu’on a déjà visité précédemment (voir article). Ce
royaume a vu la succession de pas moins de 33 rois avant l’invasion des Birmans
qui ont saccagé la cité, pour la laisser ensuite à l’abandon. Les ruines n’ont
pas attiré l’attention des autorités qui ont attendu les années 50 pour
remettre les temples debout et commencer les travaux de restauration. Tout
comme Sukhothai, le site a été classé en 1991 au patrimoine mondial de
l’UNESCO.
Ayuthaya n’est qu’à 75 km au nord de Bangkok et permet
à nos amis, Virginie et Gilles, d’avoir un aperçu de la beauté architecturale
du royaume du Siam d’antan. Pour notre part, on ne pourra s’empêcher de faire
la comparaison avec Sukhothai et Si Satchanalai qu’on a préférés. En
fait nous sommes presque blasés, c’est notre troisième site du genre sans
compter les temples d’Angkor dont la beauté et la grandeur ont quelque peu
surpassé tous les autres ! Cela dit le parc d’Ayuthaya révèlera quelques
originalités inédites…
L’ancienne ville, confluent de 3 rivières, est
encerclée par un large fleuve à tel point qu’elle est surnommée “l’île“ et
regroupe les principaux points d’intérêts. Avant d’y accéder, notre chauffeur
nous a déposé au Wat Phanan Choeng,
un temple toujours en activité et visité par de nombreux pèlerins. Derrière un
grand bouddha assis de 19 m de haut, on peut s’extasier devant la galerie des 84.000
bouddhas (beaucoup moins en réalité !!) logés dans de minuscules niches
creusées dans les murs. En revenant sur le parking, on surprend notre chauffeur
assis dans son coffre, blotti contre sa bonbonne de GPL et absorbé par sa
conversation sur WhatsApp !
Juste en face se trouve le Wat Rajaburana dont un panneau à
l’entrée nous explique la triste origine : construit en 1424 sur le site
de crémation des 2 frères du roi Borom
Rachathirat II qui se sont entretués en se disputant la succession du
trône (un classique…) ; il devint le temple royal pendant la période
Ayuthaya. Dès l’entrée du sanctuaire, l’imposant vihara (temple principal) cache la stupa dont l’originalité est de cacher en son cœur sous-terrain des
peintures murales et des niches peintes dépouillées de leur bouddha. Mais vaut
mieux être souple et pas trop sensible aux odeurs car la ventilation de
l’époque se révèle insuffisante !
Sur la place centrale de l’ancienne cité, au
point où les promenades en éléphant font étape, je bloque devant un tuk-tuk
rouge caréné, totalement customisé avec bandes noires centrales et une
collection de bonshommes Michelin sur les vitres et sur le toit dont certains
joignent les mains symbolisant le salut thaïlandais.
Le Phra
Mongkhon Bophit est l’une des plus grandes images de bouddha en bronze de
Thaïlande, mesurant près de 10 m de large sur plus de 12 m de haut (sans sa
base). Le temple qui l’abrite a été reconstruit et déplacé à moult reprises. Je
crois que c’est à ce moment qu’Adèle et moi avons eu notre overdose de bouddhas,
si grand et si doré soit- il ! La preuve en est : je n’ai fait que 2
photos de l’imposante statue !! Avec la Mongolie, la Chine, le Japon et
pour finir la Thaïlande, nous disposons désormais d’une magnifique et très
large collection d’images de bouddha dans toutes les positions…
Juste à côté se situe le Wat Phra Si Sanphet qui se distingue grâce à ces 3 élégants chedi alignés qui caractérisent, dixit
le Lonely, « la quintessence du style architecturale d’Ayuthaya ». Là
aussi, c’est un peu comme les bouddhas, je crois qu’on arrive à saturation et
je n’ose même pas compter le nombre de stupas qu’on a pu voir en 4
semaines ! Du coup, on n’a même pas cherché l’emplacement du bouddha
debout de 16 m de haut qui était jadis recouvert de 250 kg d’or !! De
toute façon, les Birmans ont pillé l’or et ont détruit la statue dont il ne
reste que le socle en ruine…
En rentrant à Bangkok le soir, les
embouteillages de l’aller avaient totalement disparu et notre chauffeur de taxi
nous a ramené à grande vitesse à l’hôtel (1h au lieu de 2h30) ! On en
profita pour prendre l’apéro au Zoom,
le skybar situé sur le toit terrasse du 40ème étage profitant d’une
vue magnifique sur les lumières de la ville.
Le lendemain, après une matinée “relax“, on a repris un taxi pour rejoindre le marché flottant de Taling Chan où les marchands préparent de petits plats sur leur pirogue. Ils sont amarrés à de larges barges où sont installées de grandes tables sur lesquelles les clients peuvent déguster leur cuisine. Comme dans tous les food market qu’on a pu faire, c’est un véritable festival d’odeurs mais notre tardif petit-déjeuner nous cale encore assez l’estomac pour ne pas nous laisser tenter ! En revenant sur les berges, j’ai tout de même cédé à l’appel de la brochette marinée et des boulettes de viande avec une Singha Beer (évidemment) pour faire descendre le tout…
Avant d’atteindre la destination suivante,
notre taxi nous a demandé de lui rendre service et d’effectuer un arrêt non
prévu dans une bijouterie du centre de Bangkok, située au fin fond d’une
impasse ! Il fallait “texto“ rester au moins 5 minutes et faire semblant
de s’intéresser aux produits exposés. D’habitude on abhorre ces pratiques,
surtout lorsque les vendeurs se jettent sur nous dès la porte franchie mais le
chauffeur était jeune et sympa, on avait donc l’impression de faire une “bonne
action“ même si nous ignorons toujours comment il y trouve son compte et
le montant du pourliche ? Mais après la bière bue au marché, cela constituait
une pause pipi/clope comme une autre… en tout cas rien de bien méchant !
Le taxi nous a finalement déposé à la maison de Jim Thompson, la
résidence/musée d’un ancien agent de l’OSS reconverti en exportateur
international de soie. Nous avons adoré ces 2h passées dans ce havre de paix à
la déco zen et soignée, avec une visite très intéressante et dans un très bon
français ! On recommande vivement…
Pour finir l’après-midi, on a laissé nos amis
devant le MBK (Mahboonkrong de son
vrai nom imprononçable) pour 2h de “quartier libre“ dans ce quartier dédié au
shopping avec de nombreux Mall qui
ont poussé comme des champignons ces dernières années et dont bien d’autres sont
encore en construction ! Après le bazar du RDC où l’on a acheté quelques
souvenirs, j’ai réussi à traîner Adèle au 5ème étage, consacré à la
photo. Après une rapide étude de marché et le test de 2 zooms entre lesquels
j’hésitai depuis l’acquisition de mon reflex, je me suis offert mon cadeau de
Noël en complétant mes objectifs Canon avec un 70-300mm (f/4-5.6L IS
USM pour les amateurs) qui avec la récupération de la TVA est affiché
37% moins cher que le meilleur prix trouvé sur Amazon ! Ce “caillou“ n’a
pas le plus beau piqué de la gamme mais sa taille relativement compacte me
permet de le caser au chausse-pied dans mon sac photo et à mon niveau, il
suffira largement pour des prises de sujets lointains, notamment lorsqu’on
visitera le parc Kruger. En plus, l’objectif est livré avec une housse en
suédine qu’Adèle a vite fait de convertir en mini sac marin, qui avec sa
couleur anthracite est plus discret pour sortir le soir que son sac à main
fuchsia Jack Wolfskin, jugé trop “sporty“ !!! C’est toujours un Longchamp
d’économisé…
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