18-21/11.
Avec le Japan Rail
Pass en poche et pour éviter de chercher plusieurs hébergements, il nous
fallait trouver une ville “stratégique“ pour établir notre “camp de base“. On a
vite choisi Osaka idéalement située pour ensuite voir Kyoto, Nara et Kobe.
Utilisant le Shinkansen comme on prendrait le métro, et mettant Kyoto à 15 min
de la gare de Shin-Osaka. Pour nous, le JR Pass (28300 yens) est vite amorti, rien
que le billet Fukuoka-Osaka coûte 14390 yens et le Osaka à Tokyo, 13550 yens.
On comptera le nombre de trajet à la fin du séjour… Le pass nous permet
également d’utiliser les trains “de banlieues“, bien pratiques pour circuler
dans Osaka, grande ville qui compte près de 3 millions d’habitants. Même
stratégie pour l’hôtel qu’Adèle a choisi juste à côté d’une gare !!
Dès notre arrivée à la gare Shin-Osaka (Shin comme Shinkansen, équivalent de nos gares TGV), on était un
peu paumé pour rejoindre l’hôtel et on a atterri dans le métro. Galérant avec
le plan en japonais pour retrouver un arrêt près de notre point de chute, un
monsieur d’une soixantaine d’années nous est venu en aide. On lui annonce notre
destination et il nous apprend qu’on n’est pas bon du tout !! Il se
propose de nous accompagner et de nous mettre sur les “bons rails“. Il restera
avec nous de Shin-Osaka à Osaka où il continua son trajet après nous avoir
indiqué le bon numéro de quai de la ligne qui rejoint la gare de Kyobashi juste
à côté de notre hôtel. Sympa…
Osaka est une
grande ville comme les autres et il n’y a pas vraiment grand chose à voir si ce
n’est 2 quartiers, Minami et Dotombori, dont les longues galeries
couvertes remplies de boutiques et de restaurants s’illuminent de néons dès la
nuit tombée. Les ruelles se remplissent vite à l’heure du dîner et il est
parfois difficile de déguster son poulpe en marchant ! Le point d’orgue de
la ballade étant le passage du pont Ebisu-bashi
dont les néons et les larges enseignes lumineuses nous éclairent comme en plein
milieu de la journée !
On a également visité le château d’Osaka reconverti en petit musée comme celui d’Hiroshima
et qui offre une vue à 360° sur la ville. Il est situé dans un parc où il est
très agréable de déambuler sous les arbres qui ont revêtu leurs habits
d’automne. Le mélange des différentes nuances de jaune, d’orange, de vert et de
rouge tranche avec le gris et le blanc des immeubles et des tours de bureaux.
Le lendemain, on a pris le train pour Kyoto annoncée comme la cité gardienne de la culture traditionnelle
par le Lonely. Premier arrêt : le temple
Higashi Hongan-ji que nous avons trouvé en cours de rénovation et dont la
“structure“ du chantier cachait les 2/3 de l’édifice. Dans le pays, on ne
plaisante pas avec les travaux de rénovation et on ne se contente pas de mettre
3 échafaudages et 2 planches en bois. Quand on rénove au Japon, on construit
une énorme structure “en dur“ qui ressemble à un énorme hangar (voir ci-dessous) venant coiffer
le temple et rendant à coup sûr les opérations plus aisées pour les ouvriers.
Sauf que pour les photos, ce n’est vraiment pas terrible…
On a ensuite rejoint à pied le marché de Nishiki situé dans une longue galerie couverte près du
centre ville. Vu le large choix de poissons, de gâteaux, condiments et autres
légumes, on en a profité pour déjeuner. On a notamment dégusté un poulpe farci
à l’œuf, un assortiment de fruits de mer frits et en dessert, des chamallows au
thé macha.
On a enchaîné avec la visite du Musée international du manga de Kyoto qui devrait plutôt porter le
nom de bibliothèque car exceptés des centaines de milliers de bouquins, dont
certains en Français, il n’y a pas grand chose à faire que de se mettre dans un
coin pour lire. Au 2ème étage, il y a bien un atelier qui nous
explique la genèse et la place du manga dans la culture japonaise et où l’on
peut créer son propre personnage à partir de calques représentant visage, yeux,
cheveux, bouche… Mais sinon, on a été assez déçu surtout que l’entrée n’était
pas forcément donnée. Adèle s’est consolée en lisant un numéro de City Hunter (Nicky Larson) dont les
dessins sont parfois bien plus salaces que le dessin animé qui passait au Club
Dorothée !
Le métro nous a emmené au sud de Higashiyama (au sud-est du
centre ville de Kyoto) qui renferment les principaux sites d’intérêts de la
ville. On y trouve des jardins, des temples, des sanctuaires et des musées.
Plutôt que de vous écrire des tartines sur ces lieux, je vous laisse voir les
photos qui parlent d’elles-mêmes… c’est tout simplement MAGNIFIQUE !!! On
se retrouve plongé dans le passé dans un décor hallucinant largement préservé
et dont les couleurs des arbres viennent encore embellir la ballade. On n’est
pas rentré à l’intérieur de tous les temples mais on a adoré le jardin Maruyama-koen, le sanctuaire Yasaka-jinja et les petites ruelles
commerçantes qui grimpent jusqu’au temple de Kiyomizu-dera. Ce dernier, dont le pavillon principal était en
rénovation, nous a laissé sur notre faim ! Excepté le coucher de soleil
qu’on a pu observer de l’énorme terrasse surplombant le flanc de la montagne,
il y avait beaucoup de monde qui se bousculait, gâchant un peu la visite.
Aucune des photos ci-dessous n’a été retouchée, les couleurs
sont totalement naturelles et réellement incroyables. J’aurai pu remplir 3 cartes mémoire !!
Le lendemain, on est tombé sous le charme de Nara et plus particulièrement de son parc, Nara-koen. Cette petite bourgade se traverse à pied de la gare et après les ruelles du centre ville, on découvre vite les premiers monuments dans le parc Kofuku-ji et notamment une pagode à 5 étages, la deuxième plus haute du Japon.
Un peu plus à l’est, on entre dans le parc Nara-koen et on
tombe très vite nez-à-nez avec des daims qui gambadent en toute liberté. Des
marchands ambulants vendent des shika-sembei,
une galette ultra plate, dont il suffit d’ouvrir un paquet pour voir débouler 4
ou 5 daims et quémander un morceau ! Avant l’introduction du bouddhisme,
ces animaux étaient considérés comme les messagers des dieux. C’est sympa, ils
vont et viennent sans se soucier des voitures et des touristes et on peut
assister à des scènes cocasses où des daims essayent de rentrer dans les magasins
de souvenirs, de fouiller dans les sacs à la recherche de nourriture ou de
tirer la veste d’une vieille dame !
Les gâteaux des daims n’étant vraiment pas appétissant, on a
fait une pause-sushis avant d’attaquer le temple Todai-ji abritant le Daibutsu
(le grand Bouddha) qui avec ses 16 m de hauteur est l’une des plus grandes
statues de bronze au monde. Bien que le temple totalement en bois soit lui-même
considérablement imposant, la statue est tellement grande qu’on a du mal à
prendre le recul nécessaire pour bien l’apprécier. C’est d’ailleurs souvent le
cas dans les temples bouddhistes, en Chine comme au Japon, les édifices
“enveloppent“ les statues à un tel point qu’on a du mal à les prendre en
photos !
Pour finir la journée, on est allé se perdre dans la forêt
qui mène au sanctuaire Kasuga Taisha
dont les pavillons sont visités par des écoliers portant uniformes et
casquettes, écoutant attentivement les
explications passionnantes de leur guide. Les stèles et leurs lanternes bordent
les chemins et la ballade est vraiment très agréable. Quand ils ne se
réunissent pas pour planifier le hold up d’un magasin d’alimentation, les daims
facétieux nous accompagnent jusqu’à notre retour en ville, pour notre plus
grand plaisir…
Pour notre dernier jour à Osaka, on est allé à Kobe afin de goûter le fameux bœuf du
même nom. On a débarqué dans la ville sans vraiment savoir quoi y faire. On
s’est donc rendu sur le port où une grande roue était installée. En montant à
l’intérieur, on a pu avoir une belle vue sur la ville mais également sur Osaka
situé en face. Il y avait une multitude de restaurants sur le front de mer mais
curieusement très peu proposaient le bœuf renommé. Quand on en a enfin trouvé
un, on a vite déchanté avec les prix pratiqués, 5300 yens les 100 gr, ça fait
près de 40 boules les 5 tranches pour ne pas avoir mangé, rédhibitoire pour
notre budget de globe-trotters déjà largement dépassé sur cette étape
japonaise !! Ce sera fruits de mer…
Après ces 4 jours, je sais désormais pourquoi les appareils
photos sont japonais ? Il y a tellement de (belles) choses à photographier
dans ce pays qu’il est tout naturel qu’un “Monsieur Canon“ ou un monsieur Nikon
ait eu l’idée d’en fabriquer à une large échelle pour permettre à tout le monde
d’immortaliser ces lieux magnifiques…
Superbes photos. Encore, encore, encore.......
RépondreSupprimerMerci, auteur anonyme !!
Supprimerje t en pique une pour mon fond d'écran !!!!! ;) magnifique merci !
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