Une grande métropole comme on les aime


Nagoya, Tokyo 22-25/11.
Après notre cure de temples et de jardins à Kyoto et Nara, il était temps de revenir “à la ville“. Sur la route de la capitale, notre Shinkansen s’est d’abord arrêté à Nagoya où nous avons visité le Château de la ville qui, après ceux de Hiroshima et d’Osaka, n’a pas vraiment d’intérêt ! Il a également été reconstruit après la guerre, l’architecture est tout à fait similaire et comme les 2 précédents, l’intérieur est devenu un musée qui expose armes, armures, calligraphies et autres tableaux décrivant les batailles d’antan. Mais comme les autres, du sommet du château, on disposait d'une belle vue sur la ville et le parc jouxtant l'édifice était très sympa avec une drôle de bestiole qui se promenait dans les allées…










L’après-midi nous sommes allés en métro visiter le sanctuaire Atsuta-jingu toujours en activité et dans lequel nous avons pu assister à des cérémonies et procession de mariages. Le truc le plus nul qu’on ait vu est d’assister à une photo de groupe avec les mariés et leurs invités habillés de leurs vêtements d’apparat mais gardant leur masque en papier ! Débile… comme s’ils allaient choper un cancer des poumons le temps de faire la photo !!!



Par ailleurs à partir du 15/11, les Japonais fêtent Shichi-go-san qui consiste à amener les enfants vêtus de leurs habits traditionnels au temple et au sanctuaire pour attirer la chance. Ainsi on a pu voir un vrai un défilé de bambins en tong et chaussette aussi mignons les uns que les autres…



Le soir, dans le quartier Sakae on a croisé de nombreux petits groupes de business man visiblement “très joyeux“ qui fêtaient la fin de leur difficile semaine de travail en se détendant dans les bars… Pour notre part, on a atterri dans un resto au premier étage d’un petit immeuble où pour la première fois la carte n’était pas disponible en anglais et où personne ne parlait l’anglais non plus !! Avec un peu de patience et la bonne volonté du serveur, on a quand même réussi à commander quelque chose et à manger un assortiment de sushis et de sashimis dont la présentation est assez travaillée.




Le lendemain on a repris le train pour enfin nous rendre dans la capitale dont le programme allait être “chargé“. Sur le trajet, on a pu profiter d’une magnifique vue sur le mont Fuji mais j’étais tellement hypnotisé que j’en ai oublié de prendre une photo !!

Une fois arrivé, on a d’abord déposé nos sacs à la guesthouse qu’Adèle a réservé et on a découvert une charmante machiya (maison de ville traditionnelle) récemment ouverte dont la chambre était décorée avec soin dans le plus pur style japonais. A part le confort sommaire désormais connu du tatami, l’endroit était très agréable et la pièce suffisamment grande pour qu’on y apprécie d’y rester dîner le soir.




On a enchaîné avec la visite du quartier d’Akihabara ou Denki-gai (ville électrique) réputé pour ses magasins de matériels électroniques neufs et d’occasion. Le geek que je suis avait l’impression d’être au paradis même si j’étais un peu déçu pensant faire de meilleures affaires notamment au rayon photo !
On pouvait y trouver toute la généalogie des consoles de jeux : de la toute première Nintendo Famicom (1983) à la Neo-Geo (1990) en passant par la Gamegear (1990) de Sega ! Les uns à côté des autres, les magasins occupaient des immeubles entiers avec un rayon spécifique à chaque étage. A part l’électronique, la plupart vendait également des mangas soit aux derniers étages soit au sous-sol dont on pouvait trouver une très large collection notamment au rayon classé X ! A la recherche d’une figurine pour accompagner Barbie, Adèle nous a amené par erreur dans un sous-sol de cette littérature très spécialisée et l’ambiance était très “bon enfant“ ; quand il s’agit de “boulard“, le japonais semble tout à fait décomplexé du moins sous forme de manga ! On a ramené un petit échantillon, histoire de voir la tête des douaniers la prochaine fois qu’ils fouillent mon sac à dos…

En métro on a rejoint Ginza, les Champs-Elysées de Tokyo où les grandes griffes de haute couture et de joaillerie partagent l’avenue avec les autres marques de fringues plus accessibles. Un peu lassés de porter nos vêtements techniques, on a fait quelques emplettes de tenues sensiblement plus “urbaines“ chez Zara et H&M dont les collections sont différentes de chez nous.







Le jour suivant, nous sommes restés dans le quartier de l’hôtel pour errer dans le très beau parc Ueno-koen où il y avait foule en ce dimanche de grand soleil. Outre l’animation des allées, il y avait des apprentis jongleurs et magiciens qui faisaient leur show en musique nourris pars des “hoooo“ et “haaaa“ d’émerveillement typiquement japonais !! Cette fois la beauté des arbres habillés de leurs couleurs automnales était concurrencée par les nénuphars géants du lac qui de loin ressemblaient à un champ de tournesols. Pour suivre les Japonais dans leurs coutumes dominicales, on a emmené Barbie “en croisière“ en louant un très joli pédalo en forme de cygne !! En faisant le tour du lac, on a pu apercevoir sur l’autre berge des jeunes filles se faisant shootées par une horde de photographes. Certaines portaient une robe de mariée, d’autres une robe rouge sexy ou alors le costume du capitaine Stubing version minishort…







Dès que le jour commença à décliner, on s’est rendu au Musée national de Tokyo pour admirer une (petite) partie des quelques 87000 pièces de la collection d’art japonais.







Le soir, on s'est aventuré dans un resto situé près de notre hôtel qui proposait de la viande à braiser sur une grille au milieu de la table. La salle était minuscule et on était les seuls touristes. L'ambiance était conviviale, la bouffe excellente même si on a commandé par erreur des tripes ! Mais une fois grillées avec un peu de sauce, ça se mangeait très bien… On s'est arrêté “à la ouf“ en faisant une fois de plus confiance à notre instinct et on a passé une excellente soirée. Adèle a enfin eu du vin et les prix étaient tout à fait corrects pour une capitale comme Tokyo. En tout cas pas plus chers que Strasbourg...



Pour notre dernière journée à Tokyo, nous nous sommes rendus dans le quartier d’Asakusa où se situe le temple Senso-ji qui renferme une statue en or de Kannon, la déesse bouddhique de la compassion. Passage obligé pour arriver jusqu’au temple : la galerie marchande de Kamamise-dori composée d’une centaine de boutiques commercialisant bouffe mais aussi éventails, kimonos, sabres et tout un catalogue de souvenirs japonais (ou chinois !!!). Il y règne une certaine effervescence et c’est bien la première fois que nous prenions plaisir à flâner dans les magasins pour touristes !





Autour du sanctuaire, il y a évidemment un parc, assez petit mais avec de jolis arbres bien taillés, des cascades et bien sûr des étangs avec des carpes.



On a repris le métro pour rejoindre (trop) tardivement le Marché aux poissons de Tsukiji dont la majorité des échoppes avaient fermées. Il ne restait que les crabes qui n’avaient pas trouvé preneur et des têtes de thon qui semblaient gigantesques.





Déçus, nous avons fait une halte au parc Kyu Shiba Rikyu où nous étions pratiquement seuls à arpenter les chemins sinueux de ce sublime jardin japonais perdu au milieu des buildings du quartier d’affaires environnant. Encore un lieu qui se prêtait une fois de plus à faire un milliard de photos !! Adèle a bien failli me laisser là-bas…







En marchant une borne plus à l’ouest, on a traversé le sanctuaire du temple Zojo-ji qui se situe juste devant la Tokyo Tower, une des plus hautes tours en métal du monde, battant notre Tour Eiffel nationale de seulement 7,6 m ! Pour nous y rendre, on a d’abord traversé le cimetière du temple dont les haka (tombes) en pierre regroupent les cendres des familles avec le nom des membres figurant sur des planches en bois. Le Japon est le pays où les obsèques sont les plus chères au monde en raison du manque de place dans les cimetières !!



Une fois devant la tour, nous n’avons pu nous empêcher de prendre des tickets pour monter à l’étage d’observation 145 m plus haut afin de profiter d’une vue nocturne sur Tokyo. Comme la journée avait déjà été bien fournie en km à pied, on a préféré l’ascenseur aux 660 marches des escaliers ! De là-haut le panorama est évidemment époustouflant avec ses gratte-ciels et leurs milliers de petits carrés lumineux mais c’est le Rainbow Bridge qui focalise notre attention avec ses pylônes éclairés des couleurs de l’arc-en-ciel. Hypnotisés par le spectacle, on a fait 4 fois le tour de la plateforme…






Enfin on ne pouvait quitter Tokyo sans traverser le fameux carrefour Shibuya qu’on aperçoit dans Lost in Translation et Tokyo Drift où nous avons noyé Barbie à la marée de piétons ! Même la nuit tombée, on a l’impression d’être en plein jour grâce aux néons lumineux et aux écrans géants des centaines de boutiques consacrées aux toutes dernières tendances dont les jeunes Tokyoïtes sont si friands... Epuisé par cette journée, on n’a pas trouvé la force de faire du shopping et on s’est contenté de rejoindre le métro qui allait nous ramener à l’hôtel………… 3 changements et 14 stations plus tard !!


Pour notre dernier dîner dans la capitale japonaise et comme bien souvent durant notre séjour on a fait nos emplettes au supermarché du coin où l’on trouve toujours un large choix de makis et de sashimis qui ont bien meilleures gueules que ceux qu’on trouve dans certains restos de Strasbourg. Sans parler de la différence de prix ! Avec un whisky du cru pour finir le repas et motiver l’inspiration pour écrire un article du blog…



Tokyo est une ville géniale et le Japon en général est réellement un pays fabuleux et captivant. Cette planète unique où se marient si harmonieusement tradition et modernité est un gros coup de cœur pour Adèle et moi. Et on s’est promis de revenir…

Inquiet du coût de la vie, on n’avait prévu que 10 jours sur place mais finalement on s’en sort pas si mal que ça et on regrette de ne pas avoir eu 4 ou 5 jours supplémentaires. Au Japon, il y a 2 saisons idéales pour visiter le pays : au printemps lors de la fleuraison des sakura (cerisiers) et en automne quand les arbres se parent de leurs couleurs flamboyantes. Il ne nous reste plus qu’à revenir au printemps………… un jour !

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