Jujuy, Tilcara, 8-11/6.
Pour aller de Salta à Jujuy, il y a deux routes : l’autopista et la “jungle road“ qui serpente sur les collines luxuriantes. Je vous laisse deviner laquelle nous avons emprunté… Si la route ne manque effectivement pas de charme, elle n’est qu’un minuscule avant-goût des paysages fantastiques que nous allons découvrir…
Jujuy (prononcez
“rrrourrrouille“) est deux fois plus
petite que Salta et on en fait le tour encore plus rapidement. La topographie
des villes argentines est extrêmement simple avec une place centrale (souvent Independencia, 9 de Julio…) autour de laquelle on trouve un quadrillage parfait de
rues en sens unique alterné. Chaque bloc comporte 100 numéros de maison, il est
donc très facile de trouver une adresse !
L’essentiel des bâtiments intéressants bordent la Plaza Belgrano, en arrivant on remarque
immédiatement l’imposante Casa de
Gobernio (1921) et la Catedral
où nous assisterons le soir à une messe bien plus animée que par chez
nous ! Les locaux n’hésitent pas à faire participer les touristes de
passage et c’est ainsi qu’une sympathique dame nous a pris dans les bras avant
de marcher sur nos pieds attendant qu’on fasse de même avec notre prochain… on
n’a pas tout compris en fait !! Le cloître abrite une exposition très
colorée de statues de lamas.
Sur l’un des côtés de la place, on trouve l’inévitable cabildo qui renferme les bureaux de la
Police ainsi que le Museo Policial
doté d’une collection d’uniformes, d’armes et de portraits des commissaires qui
se sont succédés. A l’opposé, on découvre l’espace Culturarte qui expose les meilleures clichés de la 3ème
édition du festival 7 Colores. Ce
concours photographique a pour thèmes la faune, la flore et les paysages
locaux. En admirant cette exposition, on comprend très vite que la région offre
une source d’inspiration infinie pour les photographes amateurs et
professionnels.
On a fait halte à Jujuy car outre la visite de la ville, on
voulait explorer le Parque Nacional
Calilegua à 120 km de là, qui offre 9 sentiers balisés et dont la forêt
subtropicale (humide) cache une grande variété d’oiseaux et de mammifères,
allant du tucan grande au puma et autre jaguar. Le terrain se révèle encore plus humide que prévu en raison
de la pluie qui a commencé à tomber quelques km avant notre arrivée !
Dès l’entrée du parc à seulement 550 m d’altitude, le ranger
nous stoppe pour nous prévenir que les chemins pédestres sont particulièrement
détrempés et nous conseille de monter par la route jusqu’au poste suivant… à
1150 m d’altitude !!! La route, quelle route ? Il n’y a qu’un chemin
de terre rouge qui devient totalement boueux et les pneus de notre citadine
démontrent vite la limite de leur adhérence.
Finalement, la pluie devient plus éparse et finit même par
s’arrêter. Mais les nuages sont toujours là, couvrant les sommets et empêchant
toute tentative de réussir une photo correcte du Rio San Lorenzo. On se lance dans la jungle, espérant apercevoir
les animaux du dépliant que le ranger nous a remis.
Au final, on aura fait un mix de 3 sentiers nous promenant
plus de 4h au milieu de cette nature luxuriante mais on ne verra pas grand
chose ramenant comme seul trophée le cliché d’un criquet particulièrement intrépide
ravageant les feuilles près d’un étang !!!
On laisse Jujuy derrière nous et on monte vers le Nord pour
attaquer un festival HALLUCINANT de paysages suivant la Quebrada de Humahuaca classée au Patrimoine mondial de l’Unesco : Purmamarca et le célèbre Cerro de los Siete Colores, les Salinas Grandes, Humahuaca et Tilcara qui
sera notre nouveau camp de base pour rayonner vers chacun des sites. Compte
tenu que j’ai déjà utilisé tous les superlatifs de mon vocabulaire pour décrire
à l’époque les chutes d’Iguazu, je préfère m’abstenir d’écrire et laisse nos
photos donner un aperçu des merveilles que l’on a eu le plaisir d’admirer !!
Purmamarca (2192
m) et le Cerro de los Siete Colores (mont
des 7 couleurs). On découvre cette montagne de loin avant d’entrer dans le
village mais une fois devant, on reste stupéfait par le travail de Mère
Nature !
Sur la route 52,
entre Purmamarca et Salinas Grandes. Adèle a failli devenir folle compte tenu
que je m’arrêtai tous les 2 km pour mitrailler le paysage !! « mais l’angle est différent ma chérie »…
Salinas Grandes
(3350 m), notre première fois dans un désert de sel ! A chaque pas, on
entend et sent le sel craquer sous nos pieds comme si on évoluait sur de la
neige totalement gelée. S’asseoir sur la croute dure n’est pas très agréable
pour les fesses délicates ! L’étendue est moins impressionnante qu’on
pensait mais totalise tout de même 120 km2.
Le petit village de Maimará avec son pittoresque cimetière sur la colline. L’endroit est
particulièrement émouvant avec des centaines de fleurs artificielles qui
égayent les tombes dont certaines très modestes ne sont qu’un empilement de
cailloux issus du rio.
Tilcara (2461 m)
où nous passons 2 nuits dans une auberge de jeunesse très “roots“. La journée, on crève de chaud sur la terrasse qui offre une vue superbe sur les montagnes et la nuit, on se pèle sérieusement. Mais la bonne humeur et la gentillesse de nos hôtes qui n'hésitent pas à pousser la chansonnette après des dinettes conviviales improvisées, réchauffent les “pensionnaires“...
Waw! Magnifique photos!! Ca nous rappelle de bons souvenirs. :o) Ces montagnes de Purmamarca sont juste incroyables...
RépondreSupprimerEt puis ces bons steaks argentins!!! Un bife de lomo a la plancha por favor! Mmmmh gnap gnap, ..avec un petit malbec de Mendoza!
Ouuuuh jaloux-jaloux-jaloux.
Enjoy un max!!