Everglades, Naples, 23-26/7.
Avoir des parents qui bougent leurs corps sur du Ottawan les samedis soirs dans la cave de la maison reconvertie en bar/dancefloor blindée d’amis et de voisins, ça marque une enfance !!! Pour ceux qui ne connaîtraient pas cet immense tube aux paroles “inspirées“, voici le lien pour que vous aussi, vous ayez le refrain de cette œuvre majeure en tête toute la journée !
En tout cas des crocodiles à garder, il y en a plein les mangroves
et les marais du Parc National des
Everglades. Notre premier contact avec l’un d’eux fut légèrement morbide
puisque la bestiole boulotait les restes d’un lamantin décapité qui flottait
dans le minuscule port à côté du Flamingo
Visitor Center !! Notre croco, d’un bien beau gabarit, avance
sournoisement au milieu des pontons, émergeant avec ses 2 yeux inexpressifs
avant d’arracher un morceau de la pauvre bête et de repartir aussi lentement
qu’il était venu.
On décide de boycotter le tour traditionnel en airboat (la barque qui avance très vite grâce
à un gros ventilateur !!!) qui est d’ailleurs interdit dans le
Parc National mais largement disponible en-dehors, dans les innombrables
fermes à crocodiles le long de la route 41. On préfère un tour “pépère“ sur un
bateau normal où on a le temps de prendre des photos et dont la motivation
première du capitaine n’est pas de prendre des virages serrés pour vous tremper
mais plutôt de vous expliquer les caractéristiques de la faune et de la flore.
Outre l’alligator américain, on voit quelques oiseaux, des bancs de lamantins
(encore vivants ceux-là) et on deviendra incollable sur les différents types de
mangroves. Cerise sur le gâteau, j’ai le droit de prendre la barre pour
promener notre petit groupe (essentiellement chinois) sur le Bear Lake !
En rebroussant chemin depuis le Flamingo Visitor Center, la route bitumée qui traverse le parc nous
fait (presque) penser à notre visite du Kruger en ZA mais en beaucoup moins excitant...
On s’arrête sur les différents trails disponibles, très bien aménagées, qui
permettent de voir la faune à condition de bien ouvrir les yeux, une paire de
jumelles ou une longue focale est la bienvenue ! La plupart des sentiers
ne font pas plus de 2 km et permettent essentiellement de voir des oiseaux et
des marais à perte de vue.
Le parcours le plus connu et le plus intéressant est
l’Anhinga Trail au départ du Royal Palm Visitor Center où l’on
découvre des tortues, des poissons, des oiseaux, des criquets en plein ébat
amoureux, des serpents et bien sûr des crocodiles dont la proximité nous a fait sursauté la
première fois qu’on les a aperçus. Jugez plutôt :
Plus quelques images :
L’Anhinga est une
espèce d’oiseau aquatique tout noir qui aime particulièrement faire le beau
quand il se sait observer ou qu’on braque un objectif sur ses plumes
obsidiennes… à moins que ce soit pour impressionner l’alligator qui rôde devant
lui ??
Tout au nord du parc sur la route 41 qui le traverse jusqu’à
Naples, on s’arrête au Shark Valley
Visitor Center. Loupant de quelques minutes le tour guidé en voiturette
électrique et n’étant pas très motivé pour affronter les 23 km à vélo sous
cette chaleur suffocante, c’est finalement à pied qu’on emprunte le début du
parcours… en oubliant de s’asperger de répulsif à moustiques !!! Cinq
minutes ont suffit pour subir les attaques sans pitié de ces vampires et nous
battons en retraite vers le parking ! On mettra la dose sur les jambes,
les bras, le cou et c’est dégoulinant de produit qu’on se lance enfin sur le
chemin.
Il n’est pas nécessaire de marcher longtemps pour apercevoir
les alligators et dans la petite rivière qui longe le parcours, presque
recouverte en partie par la végétation, on aperçoit rapidement leur silhouette
oscillant à la surface de l’eau. La proximité avec ces grosses bêtes nous
surprend encore davantage car il n’y a même pas 1m entre le bord et le chemin
bitumé. Surtout que leur grand jeu est de filer les chocottes aux visiteurs en
pointant leur gueule à travers les herbes de la berge, faisant mine de sortir
de l’eau en émettant des grognements bien rauques !!! C’est mieux en
images :
On laisse ces “espiègles“ bestioles pour continuer notre
route jusqu’à la paisible ville de Naples,
de l’autre côté de la Floride pour faire trempette dans le Golfe du Mexique.
Tout comme à Miami, les plages sont immenses et s’étendent sur des kilomètres.
L’ambiance est ici moins guindée et plus familiale. Il fait bon se détendre sur
le sable blanc où l’on fait bronzette mais sans tenir plus de 30 min sous le
soleil brûlant qui impose des baignades régulières. Encore qu’il est difficile
de déterminer si la température de l’eau est plus fraîche que celle de
l’air !!
Les Américains en vacances viennent toujours bien équipés
avec fauteuils et parasol voire tonnelle sans oublier la très vitale glacière
qui contient les provisions de bière et de Coca.
Certains ont même un petit canot gonflable adapté à la glacière qui leur permet
de rester dans l’eau toute l’après-midi tout en descendant leur stock de
binouzes. Avec notre seul paréo fatigué de Boracay et notre bouteille d’eau de
seulement 60 cl, on fait clairement petit joueur voire clochard !
Le soir, tout le monde remballe et marche ensuite jusqu’au
ponton de la ville pour apprécier le coucher de soleil. On suit la meute en
ayant pris soin de repasser par le parking pour récupérer les appareils photos
et se lancer dans un concours. Si mon reflex équipé de son nouveau grand angle
part clairement favori, Adèle maîtrise désormais parfaitement son compact
baroudeur et s’éclate avec ses filtres créatifs ! Donc match nul… Un
dauphin passant et repassant sous la passerelle, pointant seulement le bout de son
aileron, finira ce spectacle bucolique avant que la foule ne se disperse pour
rejoindre les restaurants du quartier historique.
C’est à Naples qu’on dormira dans notre premier
« motel ». Effrayés de prime abord par leur réputation et les images
d’établissements miteux qu’on voit dans les séries TV, le nôtre se révèle une
excellente surprise. Une grande chambre, super équipée (LCD 136 cm, frigo loin
d’être mini, micro-ondes, bouilloire, etc.) à la literie évidemment super king
size offrant un confort parfait et enfin une piscine où il fait bon écrire des
articles pour le blog. Notre plus grand régal : le petit-déjeuner où le
jus de chaussette se fait oublier en abusant du distributeur de pâte à gaufres
(une découverte !!!) et du gaufrier qui va avec, sans oublier le beurre de
cacahuètes et la fontaine de jus d’orange qui a presque l’air d’être fraîchement
pressé !
Je ne peux conclure ce dernier article sur nos “vacances“ en
Floride sans parler du coût de la vie !!! Miami et la Floride en général (on
verra si on se débrouillera mieux dans les autres états) ne sont clairement pas
en adéquation avec un budget de backpackers.
Notre auberge de jeunesse à Miami Beach facture 60 $ la nuit pour dormir dans
un dortoir, de seulement 4 personnes certes, et à moins de repérer les horaires
de l’happy hour, la bière la moins
chère est proposée à 7 $ le long de la promenade ! Un resto “normal“ avec
plats et une bouteille pour dignement les accompagner ont vite fait de cramer
le budget journalier et il est difficile de s’en sortir à moins de 100 $...
Comme en France nous diriez-vous ???
C’est simplement que depuis l’Australie ou la NZ, on avait
perdu l’habitude de dépenser autant pour manger “correctement“. Les prix sur
les cartes des restos ne sont pas déjà donnés mais il faut encore leur ajouter
les taxes (9%) et surtout le service (entre 16 et 20%) qui transforme l’attente
de l’addition en véritable cauchemar où de grosses gouttes de sueur perlent sur
le front en voyant la pochette enfin arriver ! Evidemment les McDo, Burger King et autres Wendy's
sont bien moins onéreux et on en trouve tous les km, ouverts 24h/24, me
soumettant sans cesse à la tentation !! Finalement en 10 jours, Adèle a
réussi à me tenir loin des hamburgers et on ne craquera qu’une seule fois pour
un Subway !!! Comme dans
beaucoup de pays, la malbouffe est bien moins chère que la nourriture “saine“
et dans les distributeurs de boissons, le Coca est même vendu moins cher que
l’eau minérale…
on vous sent de plus en plus touchés par les différentes espèces de notre monde... animal... Naturalistes les F?
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