Villes et Art Déco


Wellington, Napier, Taupo, Rotorua, 17-21/4.
La traversée entre Picton et Wellington restera dans les annales de notre voyage. En arrivant au terminal du ferry, notre campervan fut balayé par des vents et des pluies diluviennes. Sortir quelques secondes entre la voiture et le café le plus proche était suffisant pour être trempé jusqu’aux os. Lorsqu’on se présente au guichet à l’heure prévue pour monter à bord, l’employée de Bluebridge nous annonce un retard de 3h. On a largement le temps de déjeuner et de faire la connaissance de 2 jeunes Argentins avec lesquels on a échangé des infos : eux, sur leur pays et nous sur les Philippines et la Chine, leurs destinations suivantes.


On a enfin embarqué à bord du ferry et malgré son “fort beau gabarit“, la tempête le chahuta allègrement durant la traversée et une bonne partie des passages était équipée en “international white paper“, bref le sac à vomi qui fut bien utile pour ma voisine d’en face qui a rendu toute sa bière précédemment ingurgitée !! C’est toujours très surprenant d’avoir quelqu’un en face de soi qui dort, se réveille, te regarde et qui subitement rempli son petit sac… Le bateau finit enfin par arriver à Wellington avec 1h de retard supplémentaire, soit 4h30 de trajet. Il est 23h, on n’a plus envie de faire la popote et on se réfugie dans le premier McDo qu’on trouve, avant de tracer au sud de la ville pour atteindre le seul parking où l’on a le droit de passer la nuit. Arrivant dans le noir total, ce n’est qu’au petit matin qu’on découvre une vue sympathique sur la côte sud. La pluie a enfin cessé, les nuages sont loin et le soleil déjà présent.



Wellington (“Welly“ pour les intimes ! ) a des faux airs de San Francisco avec ses collines, ses rues parfois très raides et ses maisons victoriennes sur le front de mer. Pour découvrir la topographie de la ville, on grimpe au sommet du Mont Victoria où l’on a une vue à 360° sur les faubourgs, les immeubles du quartier d’affaires, les quais et l’aéroport.







A nos pieds, jouxtant le port, on repère un énorme blockhaus, Te Papa Museum, autoproclamé “LE“ musée de Nouvelle-Zélande. A juste titre d’ailleurs car on y passe près de 3h mais il est très facile d’y rester une journée entière, tant ses expositions sont extrêmement intéressantes et bien conçues. On y (re)découvre la culture Maori avec une collection impressionnante d’objets accompagnée d’explications détaillées. On y apprend toute l’histoire de la NZ, des premières tribus aux derniers tremblements de terre, en passant par les All Blacks. Les expositions sont largement interactives et il y a plusieurs secteurs dédiés aux enfants. Il y a un département d’histoires naturelles où l’on peut voir le seul calamar géant au monde, pêché par hasard dans les filets de marins néo-zélandais. On y trouve également une galerie dédiée aux impressionnistes et des expositions temporaires d’art contemporain. Bref, impossible de passer à côté de ce musée lors d’un séjour à Wellington !





Depuis que nous sommes en NZ, on a compris que les centres des villes ont un certain cachet avec des immeubles début 1900, de style victorien ou Art Déco et Wellington n’échappe évidemment pas à la règle ! Un petit tour dans Civic Square ou dans Cuba Street nous en convint définitivement. Même le Burger King est super “classos“, installé au RDC d’un ancien immeuble de la Bank of New Zealand !!!






Plus au Nord, il y a Bowen Street et le quartier des institutions avec un étrange bâtiment, le très controversé Beehive, construit entre 1969 et 1980 et qui ressemble de loin à une cheminée de centrale nucléaire… mais avec des fenêtres !! L’architecture tranche radicalement avec l’austère Parliament House (1922) juste à côté ainsi que l’éclatante néogothique Parliamentary Library avec ses façades jaunes pales.




Le soir, lors de notre étape à Eketahuna à 140 km au Nord de Wellington, on fait la connaissance d’Isabelle et Benjamin, des Bourguignons qui ont quitté la France pour bosser en Australie. En vacances en NZ, ils font quasiment le même chemin que nous mais en sens inverse. Cela nous a permis d’échanger plein d’infos sur nos visites précédentes. La soirée fut fort sympathique et Adèle eut un peu de mal à se réveiller le lendemain…



Nos potes belges, Astrid et Bruno, nous avait conseillé la visite de Napier, qu’ils n’avaient pas pu découvrir mais qui est réputée pour l’architecture de ses bâtiments. Le centre ville a été entièrement reconstruit après le terrible tremblement de terre de 1931 dans un style Art Déco tout en mélangeant des motifs anciens tels que mayas, égyptiens et même maoris. Se balader dans les rues de la bourgade est un saut dans le passé et on s’émerveille devant chaque façade peinte en couleurs pastel. On suit sagement le tracé du Lonely qui nous explique l’origine des immeubles car nombreux sont ceux qui n’ont plus leur vocation d’antan, comme l’Hotel Central qui, derrière ses murs crème aux motifs roses, abrite désormais un club de striptease et de massage !!! Beaucoup de ces très beaux bâtiments sont d’ailleurs à louer.









Le tour de la ville est faisable en moins de 2h, pause déjeuner incluse. On reprend la route direction Taupo et son lac mais à mi-chemin, Adèle nous trouve un sympathique campground au bord d’une rivière, largement fréquenté par les fans de kayak. Bien qu’un peu humide, l’endroit est vaste, propre et idéal pour passer 1 nuit. Autour de nous, ce sont des pâturages et des collines verdoyantes à perte de vue.

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