Papeete, Moorea, 24/4-5/5.
Après les (presque) 4000 bornes cumulées de voiture sur les routes de Nouvelle-Zélande, on avait clairement envie de se poser un peu. Ca tombe bien, notre destination suivante est la Polynésie Française où nous avons prévu de ne rien faire… du tout !!! Si ce n’est de revoir Aude, une amie d’enfance avec laquelle on faisait les 400 coups au collège. On n’a pas réussi à retrouver nos photos de classe mais la dernière fois qu’on s’était vu doit remonter à la 5ème ou au mieux la 4ème, soit un peu plus de 25 ans !!! Tu parles d’un coup de vieux…
Avec Aude, on s’est retrouvé sur Copains d’avant et on est resté en contact depuis via Facebook, partageant nos vies à distance.
Vu les points communs de nos publications mutuelles, il y avait de bonnes
chances qu’on s’entende toujours très bien, même après tout ce temps. Une
énorme différence nous sépare cependant : elle est devenue une excellente
chanteuse alors que moi, je chante toujours aussi faux qu’au collège ! A
l’époque, notre prof excentrique m’avait même dispensé pour toute l’année
scolaire afin de ménager les oreilles de mes camarades…
Quand on a booké notre voyage, je lui ai annoncé notre passage et elle s’est proposé de nous loger pendant quelques jours le temps de trouver un hébergement dans nos moyens. Pas facile, car le coût de la vie en Polynésie n’est pas vraiment adapté à un budget de backpackers !! Mais Aude dispose d’un sacré carnet d’adresses et d’une bonne bande de potes, ainsi on a squatté le “faré“ d’un couple d’amis partis vivre quelques temps au Brésil. De ce fait, on se retrouve sur les hauteurs d’Erima avec une vue sur Papeete, l’île de Moorea juste en face et les montagnes verdoyantes en arrière plan. Que demander de plus ?
Aude et son mari, Marc-Antoine, nous ont rapidement pris par
la main pour nous donner les bonnes adresses sur l’île et nous présenter leurs
amis. Je me suis également inscrit à des cours de plongée pour enfin passer mon
Padi Open Water qui me permettra de
plonger jusqu’à 18 m… Enfin en théorie car dès la 3ème plongée, nous
étions déjà à plus de 24 m sur le spot des Trois
Epaves, explorant une vielle goélette en bois mais surtout un hydravion très
bien conservé, le Catalina, qui
faisait la liaison entre Tahiti et Bora-Bora avant d’être coulé pour le plus
grand plaisir des plongeurs. On peut y rentrer par la soute arrière, traverser
la carlingue et sortir par le cockpit. Mais il fallait être certifié pour ça et
les “bleus-bites“ comme moi doivent patienter d’avoir leur sésame !! Outre
l’aspect ludique, le site est largement fréquenté par toutes sortes de
poissons et les 45 minutes sont à peine suffisantes pour faire le tour des
2 “carcasses“.
Les journées sont passées sans qu’on s’en aperçoive au
rythme de mes plongées (6 en tout), entre une après-midi sur le catamaran
d’amis à Aude ou sur la plage de sable noir de la Pointe Vénus avec les enfants. J’en profitais également pour rattraper mon retard
dans la rédaction d’articles pour le blog et faire le tri des milliers de
photos faites en Nouvelle-Zélande.
Certains soirs, on allait dîner “aux roulottes“ sur la Place Vai’ete où l’on a l’embarras du
choix question cuisine : poissons frais, pizzas, crêpes, chinois et même
des tartes flambées préparées par un Alsacien qui se trouve être le meilleur ami
d’une copine de Strasbourg à qui il a emprunté la recette !! Le monde est
décidemment minuscule… On conseille vivement Chez Laurette car la flammenkueche
est aussi bonne que dans notre Alsace natale. La place est remplie de tables et
de bancs et il est très convivial d’y rester pour dîner.
On a loué une petite chignole pour nos déplacements et faire
le tour de l’île de Tahiti. Il n’y a pas grand chose à voir et les 2 principales
curiosités du côté Est sont le Trou du
Souffleur et les 3 Cascades.
Mais les 2 sites sont fermés en raison des risques d’éboulements de
rochers !
Sur les conseils de Marc-Antoine, on grimpera jusqu’au Plateau de Taravao situé sur la
presqu’île au sud-est où l’on change radicalement de décor. Oubliez les
cocotiers et les petites criques car on a clairement l’impression de se
retrouver en Normandie avec d’immenses pâturages verts pétants sur lesquels
broutent paisiblement quelques vaches. Même la météo s’en mêle avec des nuages
bas et des pluies éparses pour compléter le tableau !!
Pour notre mariage, des amis nous avaient offert deux nuits
dans un bungalow sur pilotis à l’Intercontinental de Tahiti où se trouvait
justement mon club de plongée (Topdive).
Malheureusement, tous les bungalows pilotis étaient en cours de rénovation au
moment de notre séjour. Mais ce n’est pas les hôtels qui manquent et Aude nous
propose de passer le WE sur l’île de Moorea,
elle connaît très bien par ailleurs les gens du Sofitel et réussit à nous obtenir in-extremis le dernier bungalow
“Deluxe“ sur pilotis disponible. Nous restons donc 2 nuits pour la parenthèse honeymoon de notre voyage car c’est bel
et bien le meilleur hôtel que l’on ait fait jusqu’à présent. La journée, outre
2 plongées au milieu des requins programmées de l’autre côté de l’île, nous
avons essayé de profiter au maximum de notre bungalow en faisant la sieste sur
la terrasse ou en explorant l’eau translucide et ses poissons en snorkling.
Adèle nous a refait un remake de la pub pour Tahiti douche……… mais en gardant
le maillot ;)
Le soir, on rejoignait Aude et ses amis pour déquiller quelques verres et bouger nos corps. Aude nous a fait une remarquable démonstration de ses talents de chanteuse en reprenant, entre autres, Rolling in the Deep d’Adèle (la chanteuse, pas ma femme) avec une très grande décontraction, une coupe de champagne à la main ! Well done, j’en avais la chair de poule…
De retour à Tahiti, on profita du dernier jour pour avoir un
souvenir inoubliable et indélébile de notre séjour... un tatouage !! Ca
faisait quelques temps qu’on y pensait et depuis la Nouvelle-Zélande, nous
étions tombés en admiration devant les tatouages maoris… sauf qu’il faut avoir les
bras de The Rock pour que ce
soit joli !! On cherchait quelque chose qui symbolise notre voyage et notre
décision de partir ainsi que d’autres expériences de notre périple. Aude nous a
présenté un ami et son frère, des Marquisiens très réputés à Tahiti qui ont
réalisé un magnifique mélange de motifs maoris et de symboles polynésiens. Et
on a dit banco…
Ces 12 jours sont passés beaucoup trop vite et on est loin
d’avoir exploré la Polynésie. Mais ce n’était pas le but !! Oubliez les
images de carte postale si vous ne restez que sur l’île de Tahiti ; pour
voir des lagons et des atolls paradisiaques il faut aller à Bora-Bora, à la
réputation un peu surfaite, mais surtout à Rangiroa ou dans l’archipel des
Tuamotu.
Et question budget, à part dormir chez l’habitant ou
connaître quelqu’un comme Aude qui vous fait profiter des bons plans et des “tarifs
résidents“, la Polynésie n’est pas vraiment une destination pour les
backpackers. Mais pour nous, c’était une étape très sympathique avant de
rejoindre l’Amérique du Sud.
Merci Aude et Marc-Antoine.
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