Nous avons dressé une liste des questions les plus récurrentes lors de notre retour en France. Les voici ci-dessous, ainsi que les réponses correspondantes.
N°1 - Quel a été
votre pays préféré ?
A cette question, on préfère répondre à une autre, à savoir
quel est le pays qu’on a le moins apprécié, car il n’est pas aisé de répondre à
cette question. D’une part, tous les pays visités sont différents à beaucoup de
point de vue, et d’autres part de nombreux facteurs extérieurs sont à mettre en
relief, tels l’ambiance des lieux, les hébergements, les centres d’intérêts, la
bouffe, la picole (on ne se refait pas…).
L’Inde et la Chine par exemple font partie de ces pays où
nous étions soulagés de partir au bout de 3 semaines mais ils sont loin d'être inintéressants, bien au contraire.
Nous sommes néanmoins parvenus à un quinté des pays qui nous
ont le plus marqués, mais l’ordre n’a pas pu être déterminé :
- Afrique du Sud
- Costa Rica
- Japon
- Nouvelle-Zélande.
- Argentine
Nous aurions également voulu rester quelques jours
supplémentaires en Malaisie ou Hong-Kong, mais ce sera pour une prochaine
fois !
En résumé, très peu de déception au cours de cette année, et
surtout beaucoup de pays traversés avec le sourire aux lèvres.
N°2 - Quelle a
été votre nourriture préférée ?
Là, nous avons beaucoup moins d’hésitation. On a été
subjugué par la nourriture japonaise, raffinée et goûteuse (un peu moins par
tous leurs desserts à base d’haricots rouges…).
Thomas, contre toute attente, a adoré les mets indiens, dont
le poulet tandoori et les naans au fromage, lui qui ne m’accompagnait au resto
indien à Strasbourg qu’en traînant des pieds !
Nous avons également aimé la street food en Chine et en Thaïlande, l’intérêt étant pour nous de
goûter à plein de saveurs différentes à moindre coût. A ceux qui se poseraient
la question, nous n’avons jamais été malades, malgré de sérieux doutes quant à
l’hygiène de certains lieux…
Mentions spéciales à la cuisine mexicaine (qui ne se
cantonne pas qu’aux fajitas !!), ainsi qu’à la nourriture russe que nous
ne connaissions absolument pas.
En réalité, nous n’étions “malheureux“ que dans les pays où
la nourriture n’avait de réelle identité, tels les US ou les Philippines.
N°3 - Avez-vous
été malades ?
Hormis quelques sinusites pour moi (dues aux clims) et quelques
turistas (dues aux glaçons dans les cocktails), nous n’avons pas été indisposés.
Un conseil, ne braquez pas la pharmacie du Dôme avant un
long voyage, comme nous l’avions fait car « on ne sait jamais » !!
Nous sommes revenus avec les 2/3 de notre trousse à pharmacie. Ne prenez
que l’essentiel, à savoir : Doliprane, anti diarrhéiques du type
Ercéfuryl, Spasfon, Maxilase. Pensez également à emporter les ordonnances, nous on aurait
pu passer pour des trafiquants de médocs !
J’avais également emmené du Zyrtec (contre les allergies
diverses), mais hormis un cachet pris après avoir dégusté un scorpion encore venimeux qui m’a
laissé comme souvenir d’horribles démangeaisons, je n’en ai pas eu besoin.
Contre les petits maux de tête, j’ai privilégié le baume du
tigre, extrêmement efficace également lors de contusions ou bobos bénins.
Pour les femmes, prévoyez quand même 2 ovules du type Monazol,
une crème vaginale, et quelques sachets mono-dose de Monuril (contre les
cystites) car il y a quelques pays où je n’aurai pas voulu voir la tronche du
gynéco…
N°4 - Vous
êtes-vous sentis en insécurité ?
En insécurité à proprement parlé, non. Il y a quelques
villes où nous ne nous sommes pas sentis super à l’aise (certains quartiers de
Rio, Manille ou en Inde par exemple) mais de là à parler d’insécurité, pas du
tout.
On a vite compris l’attitude à adopter en tant que touristes
au long cours, à savoir :
Règle n°1 : NE PAS DONNER ENVIE AUX VOLEURS
Dans notre cas, nous n’avions ni bagouzes ni chaînes en or
qui brillent, pas de valises estampillées LV, pas de vêtements de luxe. La
règle est la même pour tout le monde et souvent la première dans tous les guides, moins vous montrez votre richesse, moins
vous attirez le regard sur vous ! C’est tout bête, mais en voyant
certaines personnes à l’aéroport, on se dit que ce conseil n’est apparemment
pas respecté par tout le monde… Et le reflex bien voyant qui repose sur le ventre, c'est très moyen. Thomas s'est fait d'ailleurs rappelé quelques fois à l'ordre par les locaux alors qu'il avait son Canon à la main.
Règle n°2 : NE PAS MONTRER QUE VOUS AVEZ PEUR
N'importe quel voyou de quartier sait déceler la peur sur un visage. De cible vous devenez une proie effrayée. C’est le meilleur moyen de vous faire repérer. Au pire, si
vous ne le “sentez“ pas, rapprochez-vous d’un groupe afin de vous fondre dans
la masse ! Évitez évidemment de vous balader la nuit dans les villes "craignos" ou de monter dans un taxi "non officiel"... même si on l'a fait !!!!
Règle n°3 : NE PAS AVOIR L’ATTITUDE D’UN TOURISTE
Bon ben là, c’est déjà plus compliqué, avec nos gueules de
grandes asperges blanches traînant un sac à dos comme un boulet, on se fait
tout de même assez vite repérer…
Mais qui veut dire touriste ne signifie pas “ATM ambulant“ ou
l’espiègle Candy. Plus vous montrez
de l’assurance, moins on vous prendra pour un pigeon. Un conseil, évitez les
chapeaux folklos du style sombrero au Mexique, meilleur moyen pour vous de
passer pour un débile de touriste qui croit passer pour un autochtone ! A
part les mariachis dans les restos, peu de vrais Mexicains portent un sombrero !!
Le bonnet en laine, c'est différent
car il fait vraiment froid la nuit au Pérou !!!
Et lorsqu’un chauffeur de taxi
sournoisement vous demande « It’s
the first time in our country ? », surtout ne répondez pas « Yes » naïvement, il en profitera
certainement pour vous faire payer la course au prix fort ou de vous faire voir
la route touristique ! Quand on n'était pas trop sûr des taxis, Thomas faisait l'itinéraire sur Google Maps et se manifestait auprès du chauffeur dès qu'il s'éloignait un peu trop du chemin le plus court... mais ce n'est pas arrivé très souvent !
N°5 - Comment
avez-vous géré votre linge ?
Chères familles, chers amis, on vous rassure, notre but
n’était pas un entraînement à Pekin
Express ou Koh Lanta (encore que,
un maillot et un short auraient été plus fastoche).
Alors oui, nous avons toujours trouvé des lieux pour
nettoyer notre linge, dans des hôtels, guesthouses, laundry, ou en auberge de
jeunesse. Mention spéciale pour ces dernières, car même en n’occupant pas de
chambres chez eux, elles s’occupent de laver vos affaires contre une somme
modique.
Les plus chers sont bien entendu les hôtels, et lors de nos
hébergements chez l’habitant, ce service nous était même offert !
un capot encore chaud convient
parfaitement pour sécher l'indispensable !
N°6 - Y avait-il
du wifi partout ?
Lors de la réservation d’hébergement, l’un de mes critères de
sélection était "wifi everywhere", traduisez par là dans les parties communes mais aussi dans la chambre. Mouais… il est clair que la
qualité et la rapidité des connexions étaient plutôt inégales selon les pays
visités.
Il va sans dire qu’il y a certaines circonstances
atténuantes, comme à l’Ile de Pâques par exemple, où le débit est plutôt
trèèèèes ralenti… Mais dans l’absolu nous avons toujours pu nous connecter,
pour que Thomas puisse publier sur le blog ou qu’on se fasse un Skype avec les
parents ou les amis.
NB : on a aussi trouvé du wifi dans certains parcs
municipaux, les musées en sont également pourvus, ainsi que les bars et les restos. Sinon dans le monde entier, les McDo et les Starbucks ont toujours une connexion disponible. Et puis, 2-3 jours sans être connecté, c’est aussi les
vacances, non ?
N°7 - Comment
restez belle (et digne) lors d’un TDM ?
Vous l’aurez compris, ce sont surtout des femmes qui m’ont
posé cette question… A celles-ci, je répondrai qu’on a de suite une autre
tête lorsque le stress ne te ronge pas et tu parais tout de suite plus
détendue, surtout avec l’effet bronzage…
Ma trousse de maquillage s’est réduite comme peau de
chagrin, et lorsque je mettais un trait de crayon et du mascara, c’était
fête ! En réalité, le besoin de paraître à ton avantage s’estompe au fur
et à mesure, et ça devient le cadet de tes soucis. En même temps, en regardant
certaines photos, j’aurai mieux fait de m’en soucier davantage !!
Rassurez-vous les filles, vous pouvez acheter du maquillage
et des crèmes de soin partout dans le monde. Mon petit plaisir fut d’acheter du
khôl en Inde (les parents en mettent aux enfants - tout sexe confondu - car le
khôl a des vertus désinfectantes) et de me pinturlurer les ongles des pieds de
différents vernis achetés en Thaïlande.
Le plus important selon moi est d’intégrer dans la trousse
de toilette de la crème solaire et après-soleil, ainsi qu’une lotion purifiante
pour visage et une crème de nuit, that’s
all !!
Concernant les épilations, je n’ai jamais été cobaye d’un
institut de beauté. J’ai préféré emmener avec moi des bandes de cire froide et
un épilateur électrique (merci Pauline). Ce dernier m’a valu les yeux ronds
d’un chauffeur de taxi russe lorsque celui-ci s’est déclenché tout seul dans
mon sac posé sur le siège à côté de lui, autant vous dire qu’il ne pensait pas
forcément à un épilateur qui vibrait…
N°8 - Et le
couple dans tout ça ?
Thomas avait déjà évoqué la question lors d’un précédent
article. Pour résumer, nous sommes partis ensemble, et nous sommes revenus
ensemble……… encore plus soudés et complices !! Nous n’avons pas eu de
réelles disputes, on se disait surtout que c’était très con de se faire la
gueule alors qu’on vivait une aventure extraordinaire… Il y a eu évidemment quelques
tensions dues à la fatigue ou au manque de communication, mais elles ont été rapidement
balayées en crevant l’abcès et en apprenant à communiquer davantage justement.
D’abord il n'y a plus les sempiternels reproches du quotidien ! Le linge qui
traîne, l’oubli de chercher du pain (alors que j’avais envoyé exprès un sms)
ou encore l’aspi qui n’a pas été passé (sa seule participation à l’entretien de
l’appart), bref toutes ces conneries n’existent plus pour entacher notre belle
entente !
Et puis, au bout de 14 ans de relations, nous connaissons le
seuil de tolérance de l’un et de l’autre, il suffit ainsi de choisir la voix de
la sagesse, et de ne pas rajouter de l’huile sur le feu, car cela n’en vaut
définitivement pas la peine…
N°9 - Qu’en
avez-vous retiré ?
On a tout d’abord appris à être moins stressé en voyage, à
relativiser et à s’adapter lors de moments plus galères. Surtout on a compris
que râler (LE sport national français) ne servait à rien et que, par exemple, les bagages
n’arriveraient pas plus vite…
Mon homme qui fait la tronche à l'aéroport de Cochin
parce que notre vol a été annulé !!
On a également arrêté de se poser la question « mais
pourquoi ? ». C’est comme ça, tout simplement, inutile de chercher une quelconque logique. Dans certains pays
les locaux sont plus lents, ne réfléchissent pas de la même façon que nous ou
le mot “initiative“ ne fait pas partie de leur vocabulaire. Spéciale dédicace
aux Chinois… Ca s'appelle la différence culturelle !
Nous essayons à présent de continuer à mettre en pratique
cette philosophie, on nous trouve d’ailleurs plus "zen" qu’avant…
On a aussi pris de l’assurance quant à la pratique des langues
étrangères, et même si notre anglais et espagnol ne sont pas parfaits, nous
avons toujours pu échanger avec des étrangers.
Du point de vue plus personnel, Thomas s’est découvert une
passion pour l’écriture et la rédaction du blog, et en a redécouvert une autre,
celle de la photo.
De mon côté, je suis plutôt fière d’avoir pu démontrer que
je n’étais pas qu’une fille un peu superficielle, n’ayant pour seul centre
d’intérêt les fringues…
En résumé, cette expérience a eu des effets sur certains traits de nos personnalités “d’avant“.
N°10 - LA question qui
tue : « Alors ? »
Bon ben là on sèche ! C’est sûrement la question à
laquelle il est le plus difficile de répondre, surtout lorsque tes
interlocuteurs n’enchaînent pas avec une autre question… Là, on répond :
-
Alors quoi ?
-
Ben, j’sais pas moi, racontez un peu !
-
Comment te dire ? Par où commencer…
Il est impossible de résumer une année de périple en quelques minutes. On ne sait par quel pays débuter et si on se lance, on risque de ne plus pouvoir s'arrêter et de passer pour des gros lourds au bout de 20 minutes de débrief !! On conclue souvent que c’est une aventure hors du
commun, à vivre, et qu’on ne peut que la conseiller, ne serait-ce que pour
s’ouvrir davantage aux autres et au monde dans lequel nous vivons… Pas obligé
de partir un an, un ou deux mois peuvent être suffisant pour sentir le même
dépaysement. Nous ne sommes pas devenus des super aventuriers mais notre
périple s’est révélé beaucoup plus roots
que nos vacances “d’avant“ en all-inclusive dans des resorts 5 étoiles. Et on a
aimé ça. J’ignore quels seront nos prochaines pérégrinations mais une chose est
sûre, on ne voyagera plus jamais de la même façon…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire