26/3-4/4.
Il commençait sérieusement à faire frisquet (surtout la nuit) et nous avions envie de retrouver un peu de chaleur. On quitte donc le Sud pour la côte Est avec un avion qui nous mène directement à Brisbane, la 3ème plus grande ville du pays. Avant de prendre notre billet, on a longtemps hésité à acheter un A/R à Ayers Rock pour voir Uluru, le fameux rocher rouge au lever et au coucher du soleil. C’est sûrement une expérience extraordinaire mais ça faisait cher l’excursion pour se pâmer devant un caillou paumé dans la pampa australienne, avec pas grand chose à faire aux alentours ! Et il faut bien garder quelque chose pour la prochaine fois…
Brisbane est la porte d’entrée pour accéder à la Sunshine Coast, au nord et Gold Coast, au sud, où l’on trouve des
spots paradisiaques pour faire du surf ; tout comme le démontre une ville
au Sud dont le nom évocateur est aussi simple que Surfers Paradise !! Ca tombe bien, Adèle a envie de plage et
moi, je veux essayer le surf…
Brisbane, considérée
pendant longtemps comme un parent pauvre de Sydney et Melbourne, est une ville
en plein développement qui attire beaucoup d’Australiens… et d’étrangers bien
sûr. Dès la descente de l’avion Tiger
Air qui fait la liaison depuis peu au départ d’Adelaïde, on sent
immédiatement le climat subtropical de la région avec une chaleur moite qui
tranche violemment avec la clim de la cabine. L’humidité est d’autant plus
palpable puisqu’il pleut !!
Pour nos 2 jours à “Brissie“,
on inaugure une nouvelle solution d’hébergement puisque via Airbnb, on partagea la villa appartenant
à Léon avec 3 autres couples. Notre jeune hôte vit au sous-sol d’une maison
construite sur les hauteurs du quartier de Teneriffe
et le RDC est aménagé avec 4 chambres, un grand espace à vivre comprenant une
cuisine à l’américaine et une SDB. Ainsi, on s’est retrouvé dans une ambiance décontractée
genre “maison du bonheur“ avec un couple canadien, un autre venant du Tennessee
ainsi que 2 jeunes filles, une Anglaise et une Française venues toutes les deux
tenter leur chance dans cette ville pleine de promesses et plus accessible que
Sydney. Delphine, la parisienne, nous expliquait que Sydney était déjà bien
saturée de Français rendant la recherche d’un job assez difficile, même en
abandonnant son expérience dans le tourisme… pour une place de serveuse
payée tout de même 20$ de l’heure (environ 13,50 €) !!
Brisbane est une ville jeune, la première colonie datant de
1842, qui a connu un essor grâce à la rivière qui porte son nom, Brisbane River et qui fait la fierté de
ses habitants. Le lendemain de notre arrivée, toujours sous une pluie battante,
on se lance dans la visite du centre ou plutôt le CBD (NDLR : Central Business District). Brissie a quelque
chose de Melbourne avec un mix plutôt harmonieux de gratte-ciels de verre et
d’immeubles de l’époque victorienne.
Pour arriver au CBD on utilise le City Cat, des navettes fluviales qui évoluent sur la rivière
desservant les principaux points d’intérêts de la ville. On quitte notre
embarcadère situé à 500m de la villa dont les rives sont bordées de vieilles
fabriques de laine, reconverties en spacieux loft. La croisière est agréable
mais je peste contre cette météo épouvantable qui pourrit toutes mes photos.
On
fait ensuite une longue marche, à la découverte des bâtiments
historiques : Former Treasury
Building (reconverti en casino), Land
Administration Building (reconverti en hôtel), Parliament House (pas reconverti !!!), Old Governement House et bien sûr le City Hall qui abrite au RDC le Brisbane
Museum qu’on visite pour se protéger de la pluie ! Ce dernier est
d’ailleurs très intéressant mettant largement en avant le rôle de la rivière
dans l’histoire et l’essor de la ville. L’exposition insiste également sur le
rôle majeur des différents ponts qui ont été construits (et reconstruits) comme
le Victoria Bridge ou le Story Bridge.
On finit la visite par
une montée au sommet de la Tour de l’Horloge
qui se fait encore avec l’ascenseur de l’époque. Elle devrait plutôt s’appelait
la « tour des horloges » puisqu’il y en 4, une de chaque côté et ce
sont les plus grandes du pays. Le bâtiment détenait un autre record, celui de
la construction la plus coûteuse car, démarrée en 1920, elle ne fut achevée que
10 ans plus tard ! Ce record fut ravi par l’Opéra de Sydney en 1971.
Coincées au pied des tours de verre, on trouve de très
belles églises dont la Cathédrale St
Stephens (1874) ainsi que sa chapelle, la plus vieille de la ville (1850),
dessinée par le même architecte que la Maison
du Parlement à Londres.
Pour échapper à un énième orage, on se refugiera au QUT Art Museum, le musée de
l’Université de Technologie du Queensland (d’où le QUT !!) dont
l’exposition temporaire est consacrée principalement à Arthur Boyd, artiste culte du pays. En face du musée, on peut
traverser les Jardins Botaniques
mais la météo désastreuse nous décourage de nous y aventurer et on empreinte
qu’une seule allée qui nous ramène au centre !
Y’en a marre de la pluie, on se casse au soleil !!! Malgré
la moiteur des 26-27° de Brisbane, on s’est fait rincé pendant 2 jours et c’est
franchement dommage car même sous la pluie, la ville nous a bien plu !
Mais au matin du 3ème jour, on reprend nos bardas pour rejoindre à
pied la gare la plus proche. Les transports en commun sont très bien organisés
dans le Queensland, c’est ultra
simple de s’y retrouver et on dispose d’une carte magnétique rechargeable qui
est valable pour tout : le bus, le ferry et même le train ! Le site
internet de Translink est à l’image
des transports : simple et rapide ; avec un smartphone, on trouve son
chemin en une fraction de seconde avec le détail chronométrée du parcours !
Pour arriver jusqu’à Alexandra Headland
située à 100 km au Nord, il faut prendre un train et deux bus mais les
correspondances sont ultra courtes et on n’attend pas plus de 10 minutes, well done !
Le Lonely compare
les plages du Sud et en particulier Surfers
Paradise à Paris Hilton : « flashy,
trashy, always up for a party and big on style and self-promotion » !!
Mmmouais… d’où notre décision d’aller au Nord et dans la bourgade bien pépère
d’Alexandra Headland mais considérée comme l’un des meilleurs spots de
surf de la Sunshine Coast. Où, même en ce début d’automne, il fait encore plus
de 30° ! Adèle nous dégotte un appartement dans une petite résidence
familiale où il n’y a qu’à traverser la rue pour être sur la plage et plonger
dans les vagues ! Pour notre honeymoon, on est upgradé dans un appart pour
4 personnes de 100 m2 où on se retrouve un peu perdu après avoir vécu
pendant 3 semaines dans les 8 m2 de notre campervan !! Les équipements
sont au top avec une piscine, un jacuzzi, un sauna, un hammam et un barbec’ à
dispo placé sous l’étroite surveillance de Charly l’opossum, notre nouvel animal de compagnie !!
Comment passer une semaine dans l’un des meilleurs spots de
surf sans monter sur une planche ?? Motivé à fond, je m’inscris à la Robbie Sherwell’s XL Academy qui porte
le nom d’un ancien numéro 5 du circuit pro. Il a monté une école avec sa petite
famille et c’est sa charmante femme, Carlene,
ainsi que son sympathique fils Jo
qui seront mes coachs durant cette semaine d’initiation. L’apprentissage est
balaise surtout lorsqu’on possède un centre de gravité assez haut et qu’on est
raide comme un piquet, ne favorisant pas la flexion des genoux !!
« … paddle hard…
paddle Thomas… paddle deep… » sont les consignes que j’ai le plus
entendues car il semble que je ne rame pas assez !! Le plus crevant dans
le surf reste (pour moi) de revenir du quasi bord de la plage où tu t’es vautré
jusqu’à la “zone de départ“ : avant d’y arriver, tu te prends une bonne
dizaine de (grosses) vagues en pleine tronche qui ne manquent pas de te
renverser ou d’annuler purement et simplement ta progression des derniers
mètres ! J’ai bien failli craquer et louer un jetski, juste pour me
ramener au niveau de la coach !! Bref j’ai redécouvert des muscles que
j’avais oubliés (notamment dans les bras et les épaules) et j’ai gardé pendant
plusieurs jours des douleurs aux côtes et aux coudes, dues au contact avec la
planche !!! Mais le plaisir de la glisse et le feeling avec la vague m’ont
éclaté bien plus que je ne l’aurai imaginé et même si j’en ai ch***, je serai
bien resté une semaine de plus pour me perfectionner davantage. Je pense que je
trouverai d’autres très bons spots de surf dans nos destinations futures et
c’est désormais certain : dès que je peux, je remonte sur une board !
Cette semaine était définitivement placée sous le signe du
sport puisque, outre sa séance quotidienne d’abdos et d’aquagym, Adèle en a
profité pour se remettre à courir ! D’ailleurs, tout le monde semble courir
ici. Le matin, dans la journée ou le soir, les 5 km de promenade gardée par d'impassibles iguanes et qui borde la plage de Maroochydore à Mooloolaba
en passant par Alexandra Headland sont constamment envahis de joggeurs de tout
âge. Autant à Sydney et Melbourne, il fallait être stylé avec des fripes super
tendance, autant ici tout le monde est en mode running (sauf les surfeurs
évidemment) même les femmes qui promènent leur chérubin en poussette ou les
mamies qui vont faire pisser leur Jack Russel terrier !
Quant aux surfeurs, dès 7h du mat’, ils garent leur combi VW
ou leur vieux pick-up en enfilade le long de la promenade et on peut les
observer dans l’eau, assis sur leur board, à attendre la bonne vague. Juste
avant 9h, la plupart a plié les gaules (sauf les nombreux retraités) et
reviendra le soir, après leur journée de travail. Il n’y a pas que le surf,
certains font du kayak, d’autres préfèrent le paddle et au loin, on peut même
apercevoir des kitesurfs dès que le vent devient un peu plus soutenu. Alexandra
Headland, “Alex“ pour les locaux, est
vraiment un coin très sympa, sans chichi, sans bling-bling où il fait bon
vivre, tout en faisant du sport, en profitant de l’océan et du climat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire