Los Angeles, 28-31/8.
Après notre aperçu des “States“ durant nos 10 jours en Floride, on est un peu sceptique lors de notre arrivée à Los Angeles. Encore un peu “dans le pâté“ d’avoir festoyé la veille pour mon anniversaire et triste d’avoir quitté nos amis mexicains, on n’est pas vraiment en super forme ! Mais on hâte de commencer un nouveau road trip car tous les précédents sont d’excellents souvenirs nous octroyant une liberté de mouvement qu’on affectionne désormais particulièrement.
Mais déjà ça commence mal, on galère pour trouver la navette
fournie par l’agence de Sixt où l’on
doit récupérer l'auto. Aucune indication sur les panneaux à l’extérieur du
terminal où sont pourtant signalés tous les autres loueurs mais si c’est comme
à Fort Lauderdale, il suffit
d’attendre la camionnette de ramassage pour arriver jusqu’au front desk. On attend 5, 10 et bientôt
20 minutes sur le trottoir sous une chaleur déjà écrasante, on voit défiler
toutes les navettes des autres agences de location mais toujours pas de minivan
orange et noir ! Lassé, je rentre dans l’aéroport pour trouver le comptoir
d’informations où bien sûr il n’y a personne mais une feuille sur le
bureau m’apprend que pour Sixt, il
faut non pas attendre à l’arrêt des loueurs mais à celui des hôtels car c’est
la navette du Renaissance qui assure
la liaison !! On aurait pu attendre longtemps… Bref, on a choisi la seule
agence de location qui a la bonne idée de planquer son bureau minuscule et très
mal indiqué dans un recoin d’un hall d’hôtel. Le calvaire continue avec devant
nous une file impressionnante mais finalement au bout de 15 minutes, quelqu’un
nous indique qu’il y a un autre bureau au 4ème étage. Le “bureau“ en
question est un comptoir ridicule dans une pièce de 6m2 surchauffée
malgré l’ENORME ventilateur qui pourrait propulser un airboat et qui fait un tel raffut qu’il est impossible de
comprendre mon interlocutrice !
Lors de la réservation j’avais précisé que nous étions en honeymoon et expressément demandé une Ford Mustang ou une Chevrolet Camaro cabriolet pour vivre comme il se doit ce road trip au pays
de l’oncle Sam. Evidemment, aucun des 2 modèles n’était disponible à cette
heure-ci mais la jeune fille me promet qu’une Camaro sera disponible ce soir après 22h. En attendant, elle nous a
surclassé dans la catégorie premium et nous disposons d’une BMW 428i
décapotable “full option“ y compris le GPS auquel je n’avais pas
souscrit ! C’est plus que pas mal mais pas très exotique !!!
Finalement, ravis d’avoir une auto très confortable pour
faire les nombreux miles qui nous
attendent et surtout n’ayant aucune envie de revenir à l’aéroport, on convient
de garder la “behemdobleyou“ jusqu’à Las Vegas et de la changer là-bas pour un
modèle américain.
Lorsqu’on a notre voiture, on saisit l’adresse de
notre appart loué sur airbnb dans le
GPS et on file… enfin… mais pas pour longtemps car après quelques miles
cheveux aux vents, la circulation est totalement saturée sur l’interstate 110.
On avait pourtant lu que pour circuler à LA, il valait mieux cocher
« exclure les autoroutes » lors de la programmation de son
GPS !! Mais trop tard, nous sommes coincés au milieu de 5 files totalement
à l’arrêt, admirant les gratte-ciels du Downtown
et cuisant comme des saucisses dans notre cabriolet qu’on se résout finalement
à recapoter en louant l’inventeur de la clim’ !!! L’autoradio est connecté en Bluetooth à mon iPhone et le “hasard“ de la programmation passe le titre de The
Cranberries : « This is
not Hollywood, like I understood… » !!!!!
Après 1h30 de route (pour un trajet qui en demande
normalement 35 min), on arrive enfin devant un immeuble défraîchi qui ne paye
vraiment pas de mine dans le quartier d’Echo
Park sur Sunset Blvd. Après
avoir checké à 2 reprises qu’on était bien à la bonne adresse, Adèle me rassure
en me promettant que l’intérieur est très bien ! Avec notre logeuse, on
avait convenu de s’appeler en arrivant pour qu’elle vienne nous ouvrir. Je me
mets en quête d’une sonnette et d’essayer de rentrer dans le bâtiment……… en
vain ! Je tente d’appeler Megan mais mon téléphone américain n’a plus de
forfait. On file au 7-eleven du coin
pour acheter une recharge mais bien sûr cela ne fonctionne pas. Je me résous à
retrouver ma carte SIM Orange, plus utilisée depuis des lustres et enfouie
quelque part dans mon gros sac à dos, lui même tout au fond du coffre derrière
tous les autres sacs. Mais le numéro indiqué dans la confirmation sonne dans le
vide. Je tente le SMS mais pas de réponse. Cela fait bientôt 45 min qu’on est
arrivé pour la première fois devant cette porte que j’exploserai désormais volontiers. Avant de me
fracturer la clavicule, je me décide tout de même à envoyer un email à Megan en
activant la terrible et parfois couteuse option « Données à l’étranger » de mon iPhone. En ouvrant l’application
Mail, ma BAL se met à jour et je découvre un email de notre logeuse qui
m’explique qu’elle n’a pas pu nous attendre mais que la clé de l’entrée est
dans la boîte aux lettres et celle de l’appartement, sous le
paillasson !!!!! Arrrrrrrgh, j’en aurai bouffé mon téléphone.
On découvre enfin notre logement, charmant et confortable,
où tout est encore disposé comme si Megan était partie faire les courses et
qu’elle allait revenir d’une minute à l’autre, seuls les draps frais et les
serviettes pliées sur le lit nous font comprendre que c’est désormais NOTRE
appartement pour les 4 prochaines nuits. On peut enfin commencer à visiter Los
Angeles…
Après une bonne nuit de repos, on choisit de passer la première journée à Universal Studios Hollywood. On n‘avait
pas eu le temps de faire de parcs d’attractions lors de notre séjour en Floride
donc cette fois, on commence tout de suite par un theme park, histoire de se détendre après notre harassante arrivée de
la veille. Et ben, on n’a pas été déçu et on s’est amusé comme des petits
fous en oubliant totalement les énervements de la veille !!
On recommande d’acheter les billets sur internet pour éviter la file aux caisses. Dès les portes franchies, une employée nous offre un front of line pass pour le Studio Tour si l’on accepte de réponde à un petit questionnaire. On expédie la chose en 5 min et on repart avec nos tickets, heureux d’éviter les 45 min de file pour cette fameuse attraction qui nous promène au milieu des vrais studios.
On recommande d’acheter les billets sur internet pour éviter la file aux caisses. Dès les portes franchies, une employée nous offre un front of line pass pour le Studio Tour si l’on accepte de réponde à un petit questionnaire. On expédie la chose en 5 min et on repart avec nos tickets, heureux d’éviter les 45 min de file pour cette fameuse attraction qui nous promène au milieu des vrais studios.
On voit évidemment tous les personnages des blockbusters
d’Universal (Shrek, Jurassic Park, La Momie, King-Kong…) et on ressort de
l’attraction Despicable Me (Moi,
moche et méchant) avec une banane jusqu’aux oreilles et je dois promettre à
Adèle de le refaire plus tard. Plus surprenant, ma petite chérie prend un
énorme kif dans Transformers : The
Ride-3D !! C’est clair que plus immersif tu meurs et cette attraction
qui combine avec brio manège et 3D offre une expérience exceptionnelle !!
A peine sorti, tu as juste envie d’y retourner… et c’est ce qu’on fera !!
Après un dernier tour à Despicable
Me, on assiste au "pestacle" aquatique Waterworld
qui se révèle bien plus prenant et drôle que le film. Les cascadeurs/animateurs
du show ne manquent d’ailleurs pas de vanner l’immense succès du film !!!
Pour rester dans le thème du cinéma, on reprend la voiture
et on attend que la nuit tombe sur Hollywood
Boulevard, en arpentant les étoiles en marbre des stars américaines. Non
loin du Chinese Theater, les étoiles
de Robin Williams et Michael Jackson sont largement entourées de fleurs,
d’objets et de bougies.
Le lendemain, on flâne sur la promenade de Venice Beach en s’imprégnant de
l’ambiance assez particulière où se mélange un large éventail de gens :
des joggeurs en lycra tentent de se faufiler au milieu de la foule, des pépètes
en bikini font du roller, des rappeurs fourguent leur CD, des gros balaises
soulèvent de la fonte dans des “salles“ de muscu à ciel ouvert, des familles
nombreuses débarquent avec tente et glacière et bien sûr des centaines de
touristes comme nous !
Une fois sur le sable de plage, la plus grosse surprise est
la température de l’eau, horriblement froide en comparaison de nos baignades en
Floride où les eaux du Golfe du Mexique étaient aussi chaudes que l’air
ambiant.
On longe en voiture les autres plages vers le Nord (Santa
Monica, Will Rogers…) jusqu’à arriver à The
Getty Villa. Recommandé par Helen
qu’on avait rencontrée au Costa Rica et qui nous avait préparé un programme
détaillé avant notre arrivée, ce musée gratuit (mais sur réservation) trouve
place dans une somptueuse villa sur les hauteurs de Pacific Palissades dont l’architecture s’inspire clairement des
anciens palaces romains. Cette collection privée d’un ancien magnat du pétrole à
la fortune colossale, J. Paul Getty,
retrace 7000 ans d’histoire de l’âge de pierre à l’empire romain. Les
expositions sont très bien réalisées avec un audio guide en français très
exhaustif qui explique l’origine et l’histoire de très nombreuses oeuvres.
On enchaîne avec un autre musée encore plus grand, toujours
gratuit mais situé 30 min plus loin en voiture en face de Bel Air, The Getty Center.
De l’énorme parking situé près de San
Diego Freeway, on arrive au musée au moyen d’un tram qui serpente jusqu’au
sommet de la colline. Les exhibitions sont très éclectiques et balaye une large
période, du moyen-âge au contemporain, avec des peintures, des sculptures, des
objets et des photographies. On se concentre sur ces dernières avec une expo
consacrée à Tokyo nous rappelant de
bien belles images et nous découvrons également les sublimes clichés de Minor White. Mais on n’a pas totalement
boudé les peintures en admirant pour la première fois, les œuvres expressionnistes parfois sarcastiques et
insolentes de James Ensor.
Pour notre dernier jour dans la cité des anges, on choisit
de “cruiser“ cheveux aux vents sur une partie des 39 km de Sunset Blvd
avec comme point de départ Beverly Hills
et la célèbre Rodeo Drive. Inutile
d’écrire qu’on a fait que “lécher“ les vitrines sans rentrer dans les luxueuses
échoppes des enseignes habituelles plus ou moins prestigieuses dont on pouvait
sentir l’air glacée ultra climatisée en passant devant l’entrée qu’un portier
venait d’ouvrir. Outre un défilé désormais banal dans cette ville de grosses
cylindrées italiennes et un clin d’œil à Pretty
Woman, dont la BO a remplacé dans ma tête la chanson des Cranberries, cette
rue mythique est finalement assez décevante. Pas très large, pas très longue,
étonnement pas très extravagante pour les US, la légende de cette rue n’atteint
pas le prestige de “nos“ Champs-Elysées !
En rejoignant Sunset Blvd,
on s’arrête devant des monuments de la musique comme The Roxy ou le Whisky A Go
Go où la foule fait déjà la file pour le concert du soir de Crown the Empire.
On stoppe également devant le Château Marmont, un hôtel légendaire pour avoir hébergé de nombreux
grands artistes du 7ème art et de la musique, en subissant leurs excentricités
et cachant leurs amours souvent infidèles !
Tout en continuant sur le strip curieusement désert à une allure de sénateur, coude à la
portière et musique à fond, on rejoint le Griffith
Park au pied de la colline d’Hollywood et de ses fameuses lettres. On file
jusqu’au Griffith Observatory pour
réviser notre connaissance des astres. Outre la vue sur les étoiles, les
terrasses de l’observatoire offre un magnifique panorama de la ville à 360 ° où
s’opposent Downtown avec ses
imposants gratte-ciels et le Hollywood
Sign qu’on distingue au loin, se révélant plus petit que dans notre
imagination !!
Los Angeles est
une ville vraiment gigantesque et même si l’on dispose d’une voiture, on passe
un temps fou entre les différents sites à visiter. Avec les
distances et le trafic, il est impératif de bien organiser sa journée pour voir
un maximum de points d’intérêts et un conseil, évitez les freeways, même les express
lanes (payantes) sont saturées aux heures de pointes.
Une fois de plus, on s’est retrouvé au milieu de rues et de
paysages qu’on a l’habitude de voir
depuis des années à la télé ou au cinéma. Tu passes tes journées à dire « ça, je connais… ça, je l’ai déjà vu… »
et t’essayes systématiquement de retrouver le film qui s’y rapporte. C’est curieux
de découvrir une ville qu’on a déjà l’impression de connaître, dont les images
ont marqué notre enfance et dont on s’abreuve toujours et encore à l’âge
adulte. Et ça ne fait que commencer car d’autres grandes villes sont prévues
sur notre parcours, comme la prochaine, San
Francisco, qu’on va atteindre via la mythique Pacific Coast Highway depuis Santa
Monica.
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