Mexico, 13-16/8.
Je sais, le titre n’est pas super recherché mais comment ne pas penser à ce refrain de Luis Mariano en arrivant dans la capitale mexicaine ??? On avait déjà été au Mexique à 2 reprises, à chaque fois à Playa del Carmen et le reste du pays ne nous intéressait pas vraiment. Quelle monumentale erreur !!!!
Tout d’abord, cette étape mexicaine nous permet de revoir
nos amis Doro et Alvaro qui vivent à Aguas
Calientes et qu’on n’avait pas revu depuis notre mariage, il y a près d’un
an. Ensuite on a pu découvrir un autre Mexique, authentique, culturel et bien
loin des resorts “all-inclusive“ de la Riviera Maya que l’on fréquentait………
avant !
Première surprise : Mexico City ! Encore une fois
nos “à priori“ nous laissaient imaginer une ville salle, polluée, pauvre et
rongée par la criminalité. Tout commence avec le taxi prépayé de l’aéroport
jusqu’au centre historique qui s’excuse de ne pas pouvoir nous déposer devant
notre auberge de jeunesse en raison d’une manifestation qui bloque la rue.
Alors que le prix de la course était convenu, le chauffeur nous fait une “remise“
pour le désagrément de devoir marcher quelques centaines de mètres. En 10 mois
de voyage, c’est bien la première fois qu’un taxi nous rembourse quelque
chose !!!
La découverte de notre hébergement pour les 4 prochaines nuits
est tout aussi surprenante. Le Downtown
Beds est implantée dans une des cours d’une ancienne fabrique au style
colonial magnifiquement rénovée qui intègre également un “boutique-hôtel“,
quatre restaurants et moult boutiques branchées. C’est sans nul doute l’auberge
de jeunesse la plus chic que l’on ait jamais faite, encore plus classe que
celle de Miami Beach. La nuit tombée,
la jeunesse branchée de Mexico se mêle aux touristes dans des soirées à thèmes
dans le patio de l’hostel ou sur le toit qui dispose d’un bar, d’un espace lounge et d’une piscine avec vue sur les
toits du centre historique. Même les sanitaires communs sont design et les
douches semblent être nettoyées toutes les heures !
Pour faire connaissance avec la ville on suit plus ou moins
la marche indiquée dans le Lonely qui
démarre inévitablement par la Plaza de
la Constitución (Zócalo) devant l’imposante Catedral Metropolitana. Les immeubles
gouvernementaux et les hôtels cerclant cette énorme place qui donne le tournis (240
sur 220 m) sont tout simplement magnifiques. On était loin d’imaginer que
Mexico possédait de tels trésors architecturaux. Plus de 1500 bâtiments
sont ainsi classifiés monuments historiques et les 34 blocs du Centro Histórico
sont inscrits au Patrimoine Mondial de
l’Unesco.
La construction de la cathédrale démarra en 1573 et dura
pendant toute la période coloniale voyant se succéder les architectes
expliquant les différences de style et d’influence. Par exemple, la façade ne fut
complétée et rehaussée d’une horloge qu’en 1813 ! Dès qu’on pénètre à
l’intérieur on est immédiatement ébloui par l’autel doré lourdement décoré tout
comme les 14 chapelles latérales (Altar
de los Reyes). Le cœur, les orgues et la nef principale sont tout aussi
impressionnants !
Sur la droite de la cathédrale, il y a une église plus
modeste (Sagrario Metropolitano, à
l’origine les archives de l’archevêché) qui quand on la regarde de la place,
semble pencher… à moins que ce ne soit la cathédrale ??? On pense tout
d’abord aux dégâts d’un séisme mais en réalité, Mexico s’enfonce dans le
sol !!! Depuis un siècle, le centre historique est descendu de 10 m et le
phénomène s’amplifie avec la consommation croissante des réserves des nappes
phréatiques.
Durant 2 jours, on continue notre exploration des rues du Centro Histórico,
on aura notre dose d’églises dont je ne ferai pas le détail (mais aussi la
première synagogue de la ville), de marchés et d’autres bâtiments tous aussi
intéressants les uns que les autres. Le patrimoine culturel est vraiment très
riche et bouscule toutes les mauvaises idées reçues sur cette capitale.
On visite également le Palacio
Nacional qui abrite les bureaux de la Présidence dont on retiendra les
monumentales fresques de Diego Rivera
dans l’escalier principal et le corridor du premier étage. Elles datent des
années 30 et dépeignent la civilisation mexicaine depuis l’arrivée du Dieu
serpent à plumes Quetzalcóatl jusqu’à la révolution en passant
par la conquête des Espagnols.
La visite la plus intéressante du centre historique reste pour
nous le Templo Mayor, enfin ce qu’il
en reste puisqu’il a été détruit par les Conquistadors qui en ont utilisé les
pierres pour édifier la cathédrale !! Il est situé juste à côté du Zócalo et fut la grande pyramide de Tenochtitlan, la capitale de l’empire
aztèque. Les ruines ne furent découvertes qu’en 1978 lors de fouilles
archéologiques qui permis d’exhumer un disque en pierre de plus de 3m
représentant la déesse de la lune, Coyolxauhqui.
La suite des excavations révéla non pas un Grand Temple mais
7 “couches“ de constructions successives entre le XIVe et le XVIe siècle se
superposant les unes sur les autres et rendant chaque nouveau temple plus grand
que le précédent. La dernière pyramide mesurait jusqu’à 90 m de côté et un
double escalier, haut de 45 m, menait à la plateforme des temples de Huitzilopochtli (dieu de la guerre) et Tlaloc (dieu de l’eau).
Il faut un peu d’imagination pour se représenter la grandeur
de l’édifice mais on y arrive assez vite en flânant sur les passerelles qui
serpentent au-dessus des ruines avec en toile de fond la Catedral
Metropolitana. L’excellent musée qui jouxte le site achève notre
image du temple grâce à une maquette de la pyramide détaillant les 7 couches de
construction. Sont exposés par ailleurs de nombreux vestiges retrouvés lors des
fouilles nous dévoilant les trésors de la civilisation Aztèque, tout aussi
fascinante que celle des Incas. Une visite vraiment intéressante qui nous fera
perdre la notion du temps et on se fera gentiment raccompagner vers la sortie à
l’heure de la fermeture.
A l’autre bout de l’Avenida
5 de Mayo, notre bâtiment préféré reste le Palacio de Bellas Artes sur la place du même nom face à
l’immanquable Torre Latinoamericana.
L’intérieur art-déco tout en marbre sombre étonne tous les visiteurs et tranche
avec la blancheur des façades.
On fait également un tour dans la Zona Rosa, un quartier gay et lesbien où l’on trouve toute sorte de
bars et de sex shops qui peuvent surprendre quand on connaît l’intolérance des
Mexicains au sujet de l’homosexualité ! C’est également dans ce quartier
et plus précisément au pied du Monumento
a la Independencia que débarquent des dizaines de jeunes mariés avec leurs
témoins dans des Hummer limousine de
toutes les couleurs pour la photo obligée au pied de El Ángel. Au Mexique, la mariée
n’est pas “en blanc“ et les robes sont toutes super flashy, rose, bordeaux ou
encore turquoise ! Couleurs que le marié aura en rappel pour sa chemise,
cravate ou pochette… mais pas jusqu’aux lacets et aux chaussettes……… small
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