Pacific Coast Highway, 1-3/9.
Dire qu’on était impatient de reprendre la route le long de la côte pacifique est un euphémisme ! Avec un excellent souvenir en tête de notre trip entre Sydney, Melbourne et Adelaïde empruntant notamment la sublime Great Ocean Road, on se réjouit de rouler cheveux aux vents dans notre cabriolet teuton pour voir défiler des paysages merveilleux.
C’est à partir de Santa
Monica en direction du Nord qu’on empreinte la California State Route 1 ou autrement dit la Pacific Coast Highway (PCH). Pour l’anecdote, Santa Monica marque également la fin d’une autre route encore plus
célèbre, la Route 66 qui débute à
Chicago, à 3945 km de là !
On fait un premier stop “obligé“ sur la plage de Malibu où je cherche désespérément les
sauveteuses de Baywatch habillées de
leur fameux maillot rouge. Mais je me résous à
oublier les Yasmine Bleeth, Pamela Anderson, Nicole Eggert et autre Carmen
Electra, les sauveteurs de la Malibu
State Beach sont maigrichons, habillés d’un coupe-vent dix fois trop grand
avec une casquette vissée sur la tête. Seule la bouée rouge subsiste de la
fameuse panoplie de la série du dimanche après-midi. Un mythe s’effondre…
Prochain arrêt “télévisuel“ : Santa Barbara, ce nom ancré dans ma mémoire lorsque j’étais minot
et que je passais mes mardi soir chez mes grands parents scotchés devant le soap du même nom ! Adèle soumet
l’idée de trouver une boutique de déguisement pour qu’elle se transforme en Eden Capwell (perso, je préférai
Kelly !!) et moi, en Cruz Castillo.
Malgré qu’elle ne se soit pas coupé les cheveux depuis notre départ, ils ne
sont pas encore assez longs mais presque aussi blonds pour interpréter l’une des
filles Capwell. Quant à moi, mon
bronzage du Costa Rica s’est presque déjà envolé pour jouer les latinos
ténébreux sans compter que ma tignasse éclaircie par le soleil est bien
trop claire ! On se contente de passer un peu de temps sur le sable de la plage
et de faire une petite ballade sur le ponton !
On passe la nuit à Buellton
à quelques 70 km plus loin dans le premier d’une longue série de motels
californiens. Les rues sont désertes et la seule activité humaine se résume aux
voitures qui font le plein à la station service. On trouve qu’il y a beaucoup
de liquor shops pour la taille de la
“ville“ mais après tout, il n’y a peut être que ça à faire…
On continue de suivre la PCH qui nous amène pour la nuit à Morro Bay, un sympathique et paisible
village de pêcheurs qui est connu pour l’image de son rocher, un gros caillou
volcanique qui semble tombé au milieu de la baie. La météo est plus que
moyenne, on profite donc pour faire une dégustation de vins, en particulier
ceux de la région vinicole de Paso
Robles située non loin. Et comme on est dans les bonnes choses de la vie,
autant continuer avec quelques fruits de mer et autres poissons issus de la
pêche du jour chez The Galley qu’on
ne saurait trop recommander pour un bon dîner à prix corrects (réservation
conseillée surtout pour avoir une table près des fenêtres pour y voir le coucher de soleil derrière le fameux Morro Rock).
En continuant sur la PCH en direction de San Francisco, les
paysages côtiers romantiques succèdent aux plages sauvages de sable blanc où
s’échouent de lymphatiques lions de mer. Dès qu’on se rapproche de la côte, le
ciel devient grisâtre et le bleu s’évanouit derrière les nuages avec parfois
même une brume qui masque l’horizon.
Puis vient une route bucolique au milieu des bois où le
soleil fait à nouveau son apparition. On s’enfonce davantage dans les terres et
surtout dans la forêt pour arriver à Big
Sur où l’on a davantage l’impression d’être dans un parc national qu’à
quelques miles de l’océan Pacifique !
Mais déjà on arrive à Monterey
où l’on fait étape pour en visiter l’aquarium à priori réputé. C’est qu’on en a
déjà fait quelques uns et il faudrait qu’il soit vraiment exceptionnel pour
nous épater ! Et bien c’est clairement le cas !!! Dès l’entrée, on
est plongé dans le monde fascinant des méduses avec The Jellies Experience qui nous fait oublier la sale bestiole qui
nous avait piqué à 12 ans sur une plage d’Andernos !! Des dizaines
d’aquariums sont remplis de toutes sortes de cnidaires mis en scène dans des
ballets incroyables alliant la grâce envoûtante de leur déplacement à leur
forme parfois répugnante. C’est décidé, si un jour on retente l’expérience d’un
aquarium chez nous, on y mettra des méduses pour s’hypnotiser pendant des
heures derrière la vitre !
Toutes les expos sont remarquablement réalisées et certaines
sont totalement orientées pour nous faire saisir les ravages de la pêche
industrielle. Exemple : un restaurant est recréé et lorsqu’on choisit les plats sur un
écran tactile du comptoir, des acteurs déguisés en cuisiniers et serveurs nous
font la leçon et nous explique comment certains choix sont responsables de
l’extinction d’espèces protégées.
Les autres exhibitions sont toutes aussi impressionnantes,
avec tout un bestiaire à tentacules et notamment la pieuvre géante du Pacifique.
On retrouve des otaries, des pingouins, des requins et évidemment des milliers
de sortes de poisson du plus petit et beau comme le poisson clown, au plus gros
et hideux comme la môle, appelée aussi poisson lune qui a emprunté la tête d’elephant man !
On reste à Monterey
pour la nuit dans un motel qui remporte la palme de « la plus énorme
baignoire de notre voyage » (sur la photo ça ne rend pas trop !!!) où
Adèle et moi tenons facilement côte à côte pour regarder la télé et le match
Djoko-Murray en quart de finale de l’US Open tout en sirotant une michelada. Le lit extra king size est à
l’image de la baignoire et la fausse cheminée où rougeoie un feu artificiel est
aussi kitsch que la fresque murale qui surplombe notre bain ! Un motel quoi...
San Francisco n’est plus qu’à 200 km et on a déjà hâte d’y
être !
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