Santa Catalina, Playa Venao, 10-18/4.
Changement de côte, changement d’ambiance et c’est en famille qu’on (re)découvre les plages du Pacifique. Adèle retrouve sa sœur Mélanie, son beau-frère Ambroise et son filleul de 7 ans, Maxime, qui sont venus partager les 15 derniers jours de notre périple en Amérique Centrale. Ce sont des grands fans de plongée et Santa Catalina ou plus particulièrement la réserve d’Isla de Coiba est l’un des meilleurs spots du Panama. Et cerise sur le gâteau, c’est également l’une des meilleures plages pour le surf. Si Maxime est encore trop jeune pour plonger avec nous, il a l’âge idéal pour grimper sur une board et appréhender les vagues du Pacifique.
Le petit village de Santa
Catalina est assez mignon, les 2 mini-super côtoient les diving center, les surf shops et les restaurants, tenus pour la plupart par des étrangers.
Il y a deux plages principales, l’une au bout de la rue principale, point de
départ de tous les bateaux (pêche, plongée…) et l’autre, plus à l’Est, où il y
a davantage de vagues. On privilégie cette dernière et pour y accéder, il
suffit de traverser un rio et de
rouler sur le sable jusqu’à l’emplacement de son choix. C’est LE spot de surf
du coin et il est très facile de trouver une planche à louer à la journée ou à
la semaine. Les vagues peuvent être assez impressionnantes et n’ont rien à
envier aux plages hawaïennes.
On compare les tarifs de 2 centres de plongée qui à 10$ près
proposent les mêmes tours et prestations. On y trouve toujours quelqu’un qui
parle français et la plupart des instructeurs sont plus jeunes que nous… ou
alors c’est nous qui sommes vieux (no comment) !! Le spot le plus prisé est le Parque Nacional Isla Coiba inscrit au
Patrimoine de l’Unesco. Située à 20 km de la côte, cette île volcanique fut, de
1919 à 2004, une colonie pénitentiaire où “séjournaient“ jusqu’à 3000 détenus
dans des baraquements répartis dans la jungle. Il était quasiment impossible de
s’en échapper à cause de son éloignement mais aussi en raison des forts
courants et de la très grande population de requins !
C’est justement les requins qu’on est venu voir. Plusieurs
espèces sont visibles, des pointes blanches aux requins marteaux en passant par
les impressionnants requins baleines. Mais la biodiversité aquatique ne
s’arrête pas là car l’île, située au nord du corridor biologique formé par les
Iles Galapagos et l’Ile Coco, est un haut lieu de migration pour des centaines
d’espèces. On y rencontre également des raies mantas, des baleines à bosse, des
grands cachalots, des tortues luth, à écailles et une très grande variété de
poissons.
Il faut compter entre 140 et 160 $ pour une rando incluant 2
plongées et de 165 à 180$ pour 3 plongées. Le prix inclut tout l’équipement, le
lunch et l’entrée au parc national (20$). Il faut tout de même faire 1h de
bateau avant d’arriver au premier spot et selon l’état de la mer cela peut-être
trrrrès long.
On effectue une première plongée près de Wahoo Rock où la visibilité n’était pas
terrible et j’ai bien cru mourir de froid tout en me débattant avec les
courants assez violents. Pour la suivante, on file derrière une autre île et
les choses s’améliorent. On nage à travers des bancs de poissons et une fois au
fond, on aperçoit des petits groupes de requins à pointes blanches. On croise
d’intrépides murènes qu’on peut observer en-dehors de leur cachette habituelle
et on découvre un hippocampe aussi minuscule que rare. Pour le déjeuner, on
débarque sur Isla Coiba et on fait la
connaissance de Tito, un imposant crocodile échoué sur l’une des plages.
Après une troisième plongée pour Mel et Ambroise, un orage éclate sur la côte et c’est sous une pluie battante qu’on reprend le chemin du retour. Frigorifiés, trempés jusqu’aux os et encaissant les bonds du bateau sur un océan plutôt agité, nous avons hâte de rallier Santa Catalina pour retrouver Max et Adèle… et une bonne douche chaude !
Après une troisième plongée pour Mel et Ambroise, un orage éclate sur la côte et c’est sous une pluie battante qu’on reprend le chemin du retour. Frigorifiés, trempés jusqu’aux os et encaissant les bonds du bateau sur un océan plutôt agité, nous avons hâte de rallier Santa Catalina pour retrouver Max et Adèle… et une bonne douche chaude !
Après Santa Catalina,
le deuxième meilleur spot de surf du Panama est à Playa Venao. C’est un endroit assez curieux où l’on vit la genèse
d’un futur site ultra touristique. Dans toute la région des investisseurs
israéliens on fait la razzia des terrains et transforment le littoral en resort. Ainsi à Playa Venao, on trouve une large palette d’hébergements : des
hostels branchés pour les surfeurs, des hôtels de charme pour les couples de
voyageurs, des éco-lodges mais aussi des villas et des résidences secondaires
qui vont très bientôt sortir de terre. Ainsi les bungalows colorés du Selina Hostel sont entourés de
bulldozers qui terrassent d’énormes parcelles pour préparer les futures
constructions.
Il n’y a pas de “vrai“ village et tous les bâtiments ne
doivent pas être âgés de plus de 2 ans. On devine qu’il n’y avait strictement
rien avant, à part une forêt de palmiers et des cocotiers, sur une large partie
plane, encaissée entre les montagnes et jouxtant la baie en “U“. Le tout a été
rasé par les promoteurs et on peut imaginer les dégâts en visitant d’autres
plages comme Playa Guanico. Cette
dernière malgré un surfcamp et un
resto a su préserver son aspect sauvage.
En tout cas à Playa
Venao, la vie est douce et on profite de notre petit neveu qui y fêtera ses
7 ans. Seul enfant de l’hostel, il
sera le chouchou du personnel (essentiellement des volontaires) qui lui offre
du popcorn, des jus et des smoothies aux Oréo.
Pour le dîner, on a testé TOUS les restaurants du coin…
c’est à dire 4 en comptant la cuisine (pas terrible) de notre hostel ! Mention spéciale à El Panama à l’intérieur de l’Eco Venao Lodge qui propose une cuisine
originale et succulente à des tarifs très corrects.
Sinon il y a bien un mini-super flambant neuf et pas très
bien achalandé mais il faut vraiment être mort de faim pour faire ses courses
là-bas !! L’indice bière est à 2$ la canette, soit le même prix que dans
un resto, c’est l’abus total. Si vous devez faire des courses, arrêtez-vous 20
km avant, à Pedasi. Il y a un grand
supermarché tenu par des Chinois (comme pratiquement tous au Panama).
Ainsi se termine ce match entre Caraïbes et Pacifique. Mais
alors qui gagne ??? Tout dépend de ce qu’on cherche parce que pour nous,
on attribue un match nul. A Bocas del
Toro, on adoré les plages de sable blanc, les eaux turquoises et l’ambiance
caribéenne.
A Santa Catalina
et Playa Venao, on a aimé les
activités comme la plongée et le surf. Pour le farniente, c’est moins sympa, le
sable est noir et à part la plage, il n’y a pas grand chose autour. Mais au
moins ces deux spots nous ont réconciliés avec la plage du Pacifique après
notre déception à Punta Chamé et Playa Coronado (voir article). Sinon, en fonction des marées et de la météo, on peut aussi
faire du surf à Bocas del Toro et
même de la plongée mais la variété de la faune aquatique est ridicule par
rapport à Isla Coiba. Bref vous
l’aurez compris, si vous n’êtes pas surfeur ou plongeur, privilégiez un séjour
dans l’archipel de Bocas ! Un
autre archipel des Caraïbes est connu pour être un petit paradis, celui de San Blas mais nous n’aurons pas le
temps d’y aller car nous devons déjà rejoindre la capitale et ses immenses
gratte-ciels.
Merci à Mélanie pour ses photos sous-marines.
Merci à Mélanie pour ses photos sous-marines.
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