Et le budget dans tout ça ???


Si c'est pas indiscret, combien vous a coûté votre voyage ?? C'est une question qui est revenue fréquemment dans nos conversations déjà avant qu'on parte et encore davantage à notre retour. Nous n'avons pas vraiment de problèmes à parler d'argent et donc, non, ce n'est pas indiscret !!
L'argent disponible pour un tel voyage dicte le nombre de pays visités, les destinations et la durée du séjour.


En comparaison de nombreux voyageurs rencontrés (souvent plus jeunes !!), il est clair que nous disposions d’un budget total assez confortable (70 k€ pour le couple). On a bien sûr réussi à le dépasser mais pas tant que ça et j’ajouterai que c’est essentiellement dû à notre dernier séjour aux USA.

En enlevant les 4 pays les plus chers (Japon, USA, Hong-Kong et Polynésie Française), on aurait fait une économie de 16500 € (11500 € rien que pour les US) !! Et à Tahiti, heureusement que notre amie Aude nous a hébergé et trouvé des bons plans pour n’avoir que notre séjour à Moorea à payer (2 nuits), merci Aude !! Sur ces 4 destinations, on dépensait en moyenne entre 200 et 300 € par jour !!!

Par ailleurs si on avait été plus “expérimenté“, on n’aurait certainement pas opté pour cette formule quasi “all-inclusive“ du transsibérien. A 4000 € par tête, quand on a découvert le prix réel des seuls billets de train, on a compris que l’agence s’était prise une sacrée marge !!
Mais on avait un guide individuel à chaque étape et un chauffeur qui venait nous prendre par la main sur le quai de la gare. Par ailleurs, les hôtels étaient certes des 3* ou 4* mais on aurait pu faire une sacrée économie en prenant le tout séparément par nos propres moyens. Comme c’était notre premier pays, on a voulu se la jouer “easy“ et commencer notre périple en douceur ! En ramenant cette somme aux 19 jours du voyage, le budget journalier de la Russie et de la Mongolie en prend forcément un méchant coup !!

Au total, on cumule 75171€ de dépenses mais en comptant les cadeaux divers (merci les parents !!) et certains séjours offerts issus de notre liste de mariage (merci les amis), on arrive à un total de 72229€ (soit un léger dépassement de 3,2%). Ci-dessous le détail par pays avec un classement selon la moyenne journalière :


Sans surprise, c’est en Asie qu’on dépense le moins et la palme revient à la Thaïlande. Malgré de nombreux vols intérieurs, une voiture de loc (plus 5 scooters) et un joli hôtel à Bangkok, on avait une moyenne de 104 € par jour. On a rarement dépensé plus de 25 € par nuit et excepté les premiers bungalows un peu “roots“, on a eu des chambres très sympas avec tout le confort nécessaire.

En Amérique du Sud, on s’en est bien sorti au Chili (avec une location de voiture), au Costa Rica (avec une location de voiture) et au Mexique.

La bonne surprise provient de l’Australie où la vie sur place reste encore assez “abordable“ grâce à la location d’un campervan pendant 3 semaines et même avec 1 vol intérieur et la loc d’un appart au bord de la Sunshine Coast durant 1 semaine, on s'en sort pas mal !!

Enfin, les frais bancaires ne sont pas à sous-estimer dans un tel voyage ! Un paiement en CB à l’étranger coûte généralement entre 2 et 3% suivant les banques. Pour les retraits, on a limité la casse en cherchant un distributeur HSBC à notre arrivée dans un nouveau pays afin d’avoir du cash sans aucun frais. Sinon suivant les banques, la commission prise par la banque se situe entre 4 et 5% mais peut friser l’escroquerie comme à Cuzco (Pérou) où la banque s’est goinfrée de 13,3% sur un retrait de 40$.
Au total, le cumul des frais bancaires atteint tout de même 1270 € mais ne représente que 1,7% du budget total, soit bien moins que la commission que prendrait n’importe quel agent de change !


La répartition de nos dépenses :



Aurait-on pu faire des économies ?
Sûrement mais analysons nos différents postes de dépenses pour voir s’il y avait réellement moyen de “gratter“ :

Sur les billets tour du monde ?
Travel Nation ne travaille pas gratuitement et se prend évidemment une marge. Mais avec une usine à gaz de 26 billets d’avion, il vaut mieux laisser ce boulot à un pro. Notre conseillère, Marie, a fait un boulot fantastique. Un regret  peut-être : avoir fait les pingres en refusant un surcoût de 300 €/pax pour un vol direct Johannesbourg-Sydney ! Au lieu de ça, on a mis 57h avec 4 liaisons plus encore 2 arrêts qu’on ignorait. Mais quand on voyage durant toute une année, est-ce bien grave de perdre 2 jours ???


Sur les transports ?
Déjà vu plus haut, on aurait largement pu réduire la note de notre voyage en transsibérien. Sinon, pour les 27 vols intérieurs achetés hors “billet TDM“, on a généralement utilisé un comparateur de prix tel que jetcost.com pour connaître la compagnie la moins chère. Il a été en général plus intéressant d’acheter le billet directement sur le site de la compagnie plutôt que de passer par Expedia, Bravofly et autre eDreams. Le bonnet d’âne revenant à Opodo souvent le moins cher en apparence mais une fois qu’on finalise le panier, on se coltine 95 € de frais administratifs plus encore un pourcentage pour un paiement par CB !! On a abandonné à chaque fois…
A l’inverse, on a acheté nos billets Goa-Udaipur sur le site de Bravofly car il n’y avait plus de dispo directement sur la boutique de Jet Airways.


Sur l’hébergement ?
Sûrement le poste de dépense où l’on aurait pu réaliser beaucoup d’économies. Les « vrais » globe-trotters passent leurs nuits en camping, chez l’habitant ou en auberge de jeunesse dans des dortoirs de 8 personnes et plus. On avoue sans rougir que nous ne sommes certainement pas des « vrais » mais à 37 balais et qui plus est avec ta femme fraîchement épousée, tu as envie d’un peu d’intimité et un minimum de confort. C’est sûr qu’en auberge de jeunesse, tu es moins enclin à passer 30 min sur les toilettes communes à t’acharner à passer ce p**** de niveau 483 de Candy Crush !! Par ailleurs certains établissements de ce type sont souvent autant, voire plus chers que des guesthouses tout confort.

Notre petit plaisir quand on enchaînait certains hébergements “budget“ était de se faire un bel hôtel avec une bonne literie, une grande baignoire voire une piscine ou un jacuzzi (entre 50 et 100 € la nuit suivant les pays).

Parmi nos hôtels les plus chers, il y avait l’Aria à Las Vegas (187 $ la nuit en semaine, le double le WE), un bon délire qu’il faut faire dans cette ville de folie. Y aller sans passer une nuit dans un de ces énormes hôtels ne serait pas vraiment “Vegas“. Le plus onéreux fut incontestablement le Sofitel à Moorea dont le bungalow sur pilotis est facturé 300 € la nuit (tarif “locaux“ le WE). Un séjour qu’on n’aurait certainement pas pu se permettre si on ne nous l’avait pas offert en guise de cadeaux de mariage (re-merci les amis).

Adèle a systématiquement utilisé Booking.com pour les hôtels et guesthouse, Hostelworld pour les auberges de jeunesse et Airbnb pour les chambres ou appart. En Asie, on a utilisé Agoda quelques fois et aux Etats-Unis, Hotels.com s’est parfois révélé moins cher et beaucoup plus fourni en terme de motels que Booking. On a aussi utilisé HostelBookers et sinon, certains établissements ont leur propre site internet pour effectuer une réservation mais ce n’est pas forcément moins cher que sur Booking, au contraire…
D’une manière générale, on est satisfait du très réactif SAV de Booking qui est intervenu les quelques rares fois où l’on avait un litige avec un hôtelier et on a toujours obtenu gain de cause.
La seule fois en un an où l'on n'a pas réservé notre chambre à l'avance, on s'est retrouvé à Agra (Inde), à faire la tournée d'une vingtaine d'hôtels en raison d'un colloque international d'ophtalmologistes pour finalement se retrouver dans un établissement gouvernemental à la propreté douteuse, normalement réservé aux Indiens !!
En Thaïlande et aux Philippines, il nous est arrivé de faire le tour de 2 ou 3 hôtels et de négocier directement le prix après avoir visité la chambre.

En Australie, aux USA mais aussi aux Philippines et au Brésil, Airbnb était la solution la plus économique pour un séjour d’au moins 4 jours, même si les frais de ménage sont parfois prohibitifs !


Sur les locations de véhicules ?
Globalement, on ne s’est pas trop mal débrouillé en trouvant des bonnes offres sur internet ou en négociant les tarifs dans de petites agences locales. Tout comme les billets d’avion on a utilisé un comparateur sur internet (rentalcars.com) pour avoir une idée du prix et ensuite on consultait les loueurs qu’on connaissait ou ceux près de notre hébergement.

Sinon même chez les gros loueurs, en s’y prenant longtemps à l’avance, il y a moyen de faire de bonnes affaires. Au USA chez Sixt, pour une loc de 20 jours, on a déboursé 52$/jour pour notre road trip en Chevrolet Camaro cabriolet (upgradé à une BMW 428i). Au Costa Rica chez Green Motion (via rentalcars.com), pour une loc de 14 jours, on a payé 26$/jour pour un petit 4x4 (Dahaitsu Terios), indispensable pour se déplacer dans ce pays durant la saison des pluies. En Afrique du Sud chez Avis (via rentalcars.com), on a eu une Ford Figo pendant 8 jours pour 13€/jour (GPS inclus).

Sur l’Ile de Pâques, on a loué un brinquebalant Suzuki Grand Vitara à un local au tiers du tarif des agences officielles d’Hanga Roa. Pas de papier à signer, tu peux laisser le véhicule ouvert avec les clés sur le contact, un voleur ne va pas très loin sur une île de 23 km de long au bout du monde !!

Excepté en Afrique du Sud, on ne prenait jamais l’option GPS bien trop chère (en général 10$/jour). Il est plus rentable d’acheter une carte SIM prépayée chez un opérateur local et d’utiliser son téléphone avec une app comme Google Maps, Plans ou Waze. Rare sont les opérateurs à proposer ce type de “chip“ avec uniquement de la data mais un forfait voix est toujours utile pour réserver un resto ou un hôtel. Il faut compter entre 20 et 40$/mois pour avoir 1 à 2h de communication et entre 500 Mo et 2 Go de données.

Pour l’assurance, on a toujours pris la couverture minimum sachant que la Visa couvrait les dommages de NOTRE véhicule. Attention les assurances des CB, quelque soit leur couleur (gold, black…) ne couvrent pas les dommages à un tiers (matériel+corporel). Une économie à la réservation peut donc coûter très chère… Dans certains pays comme le Costa Rica, le seul tarif de l’assurance est plus onéreux que la location de la voiture !!

Concernant l’essence, c’est sans surprise qu’on constate qu’on paye énormément de taxes en France car dans tous les pays où l’on a loué un véhicule, le prix du super n’a jamais excédé 1€/litre, même sur l’Ile de Pâques où il n’y a qu’une seule station service !


Sur la nourriture ?
Dans de nombreux pays, on a préféré manger au resto plutôt que de faire nos courses. Pourquoi s’embêter à faire une popote de chez nous alors qu’on peut goûter à moindre frais les spécialités locales ? En Thaïlande, en Chine et au Japon, on adorait manger dans la rue et sur les food markets où l’on peut se faire un festin exotique pour quelques billets !

La « bouffe » n’a été un réel problème que dans 3 pays : l’Australie, la NZ et les USA. Là-bas, pas question de manger tous les soirs au resto sans sortir avec une addition d’au moins 100$. Raisonnement identique pour ce qui est d’aller boire un verre dans un bar, à moins d’y aller uniquement pour l’happy hour !
En Australie et en NZ, on avait notre campervan pour nous faire la tambouille et aux US, on privilégiait les apparts avec cuisine équipée, les hostels et même dans les motels, il y a toujours un micro-ondes, une bouilloire voire 2 plaques électriques pour dépanner. Au pays de l’Oncle Sam, on peut évidemment manger pour pas cher, à condition d’aller tous les jours chez McDo, KFC ou Taco Bell. Bon pour le porte-monnaie, pas pour la ligne !!

Au Japon, les restos n’étaient pas donnés non plus mais toutes les supérettes de quartier possèdent un large rayon de sushis fraîchement préparés avec des plateaux complets pour tous les goûts qu’on emportait dans notre chambre d’hôtel, un vrai bonheur si on aime le poisson cru ! Pour le midi, on trouve un choix encore plus énorme sur les incontournables fish markets.
On a gardé cette habitude en Amérique du Sud où l’on déjeunait fréquemment sur les marchés en dégustant au comptoir une bonne viande grillée ou des fruits de mer.


Sur les visites ?
Un budget à ne pas négliger car il peut facilement représenter la moitié du budget journalier dans certains pays. Voir la totalité quand on décide d’aller voir la migration des cachalots en NZ ou de survoler le Grand Canyon en hélico. Mais comment aller dans une ville sans en visiter les monuments, les musées, les parcs et autres loisirs incontournables ??

Difficile d’économiser grand chose à moins de se faire passer pour un local (assez balaise !!) ou d’avoir une fausse carte d’étudiant (déjà plus facile) !! Dans certains lieux ou villes, il existe des pass qui permettent l’accès à plusieurs sites. On a vu ça en Thaïlande, au Pérou et surtout au Etats-Unis. Mais faites bien votre calcul, ce n’est pas toujours intéressant !

En Amérique latine, la visite de certaines églises ou cathédrales est payante mais il suffit de venir à l’heure de la messe pour rentrer avec les locaux. Attention cependant, la prise de photos est rarement bien appréciée pendant le culte !

Sinon dans tous les guides, on trouve des expos, des monuments et même des musées gratuits qui sont loin d’être inintéressants. Parfois il vaut mieux réserver son entrée sur internet, le tarif peut être moins cher, on s’assure de la disponibilité pour les sites dont le nombre de visiteurs est limité et surtout on évite la file aux caisses !

Guide ou pas guide ? C’est toujours tellement mieux d’avoir les explications “en live“ par un autochtone mais certains abusent sur les tarifs et tout dépend sur qui on tombe… Dans les guesthouse et les auberges de jeunesse, le bouche à oreille est le meilleur moyen pour rencontrer un bon guide. Et dans ce type d’établissement, il existe souvent des visites de la ville gratuites assurées par le personnel de l’auberge ou un étudiant passionné.
Sinon, on a aussi apprécié les « audio guide » qui, quand ils sont bien conçus, permettent de visiter un site tranquillement à son rythme.


Au final, on ne s’est pas trop mal débrouillé. Tout comme “à la maison“, Adèle a magistralement géré le budget et a su limiter certains de mes délires. C’est un exercice assez balaise car il est difficile de ne pas céder à la tentation quand dans certains pays, une petite voix maligne à l’intérieur de nos têtes nous chuchotent d’en profiter à fond car « … qui sait ? Peut-être qu’on ne reviendra jamais ici de toute notre vie !!! ».

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