Grand Canyon, Valley of Fire, Zion, Death Valley, 11-14/9.
Voici la deuxième partie de notre exploration des grands parcs américains. Après les forêts gigantesques de pins et de sequoias, bienvenue dans le désert !
Durant notre séjour à Las
Vegas, on choisit d’observer le Grand
Canyon en prenant un peu de hauteur, avec un tour en hélicoptère. C’était un cadeau offert par nos proches à
l’occasion de notre mariage et ça tombe bien car en consultant la carte, on se
rend compte que le parc est gigantesque (450 km de long !!) et qu’on va
passer toute la journée en bagnole. Le Grand
Canyon Skywalk est à plus de 2h de route de Sin City et Grand Canyon
Village, en Arizona est à 4h !
Il y a plusieurs compagnies qui proposent des tours dans le
Grand Canyon, on opte pour Papillon qui propose entre autres
au départ de Vegas la formule Grand
Celebration Sunset (env. 400$/pers). Comme beaucoup d’attractions aux US,
tout est très bien organisé, une navette vient nous chercher à l’hôtel pour
aller jusqu’à Boulder City (30 min)
et de là, on s’envole pour environ 70 minutes, survolant le barrage Hoover, la rivière Colorado, le lac
Mead, etc.
L’hélicoptère suit la rivière à hauteur du plateau supérieur
et le spectacle est tout simplement époustouflant avec les rochers du canyon
qui baignent dans la lumière jaune du coucher de soleil. Le casque qu’on a sur
les oreilles nous protège du bruit et dispense des informations en français sur
les différents highlights qu’on
aperçoit. Le pilote, très sympa, complète de temps à autre l’exposé et répond
aux questions des passagers. Après 40 minutes, l’engin se pose au fond du ravin
pour nous offrir un pique-nique très modeste accompagné d’un verre de mousseux
californien.
On profite au max de ce moment et après des dizaines de
photos, on s’envole à nouveau, empruntant un chemin plus direct au-dessus du
désert où le soleil couchant disparaît au fur et à mesure de notre progression.
Ce n’est pas un parc national mais un parc d’Etat dans la Moapa Valley. Il n’était absolument pas
prévu dans notre programme mais en prenant la route pour aller au Zion National Park, notre prochaine
étape, l’interstate-15 est fermée
pour travaux et la police nous fait sortir pour un trèèès long détour passant
par ce parc avant de revenir vers Overton
et enfin retrouver l’autoroute.
Malgré le trafic qui se retrouve sur cette minuscule route,
le paysage est loin d’être désagréable et on multiplie les arrêts pour prendre
des clichés de gros rochers rouges sous un soleil de plomb.
De Las Vegas, on ne met en temps normal que 2h pour aller
jusqu’à St George (Utah) mais la déviation et nos arrêts photos nécessiteront
près de 4h30 ! Ce n’est pas la mort, car il n’y a vraiment rien à faire
dans cette ville mais elle a l’avantage de nous placer à moins d’1h du Zion Visitor Center et surtout on y
trouve un hébergement confortable à des prix bien plus corrects que ceux des lodges du parc.
Dans ce parc, seules les shuttles
peuvent circuler dans le canyon mais encore une fois, le système est
parfaitement rôdé avec une navette toutes les 10 min. En arrivant assez tôt, on
trouve de la place au parking du visitor
center sinon il faut laisser sa voiture à Springdale un peu plus bas et prendre un bus.
Du parking, on profite de la fraîcheur du matin pour entamer
le Watchman Trail (4,3 km) de
difficulté modérée, avec une belle montée tout de même qui nous promène 112m
plus haut sur le plateau devant The
Watchman, un pic rocheux qui culmine à 1995m. De là, on emprunte un loop très court qui n’a pas vraiment
d’intérêt car c’est vers le canyon que cela se passe avec une vue sur les stars
du parc : The West Temple
(2380m), Altar of Sacrifice (2288m)
et The Sentinel (2181m). Cette
impressionnante barrière rocheuse, les contreforts de sable rouge, la
végétation et le ciel bleu parsemé de nuages blancs seront les ingrédients du
plus beau paysage que nous aurons vu aux Etats-Unis. Tout simplement sublime…
On redescend de notre plateau tout en restant hypnotisé par
les montagnes face à nous. Pour continuer notre exploration, on grimpe dans la
navette pour faire un aller/retour jusqu’au fond du canyon avant de revenir à Zion Lodge pour y déjeuner. Juste en
face, démarre le sentier Lower Emerald
Pool (1,9 km) qu’on peut prolonger avec Upper Emerald Pool Trail (1,6 km). Ils sont tous les 2 assez
agréables même au plus chaud de la journée car l’essentiel du tracé est à
l’ombre des montagnes ou de la végétation qui subsiste grâce à la rivière qui
forme 2 bassins où l’on meurt d’envie d’y tremper les pieds ! Le bassin
supérieur est complétement encaissé au pied de falaises rouges vertigineuses
d’où s’échappe un mince filet d’eau.
Après Zion, on
fait à nouveau étape à Las Vegas
pour la nuit mais en évitant cette fois l’agitation du Strip auquel on préfèrera un hôtel à l’ouest de la ville. Le
lendemain dès qu’on quitte les faubourgs de Sin City, aux abords de Red Rock Canyon, on se retrouve seul
sur la route et ce sentiment de solitude va nous poursuivre jusqu’au soir… A
part un peu de civilisation à Pahrump
où l’on en profite pour faire une pause déjeuner, on est bel et bien dans le
désert, alternant les lignes droites interminables avec de petits lacets
contournant les reliefs les plus imposants.
Une fois dans les limites du parc, on bifurque vers Dante’s view qui offre une vue inédite
avec dans le même axe, le point le plus bas des Etats-Unis, Badwater (86m sous le niveau de la mer)
et le point le plus haut, Mt Whitney
(4421m) !! Le plus cocasse est que Mère Nature a décidé de former ces 2
curiosités géologiques à seulement 140 km l’une de l’autre sur un
territoire de 4500 km de large et de 9 600 000 km2 !!!
Je m’arrête à plusieurs reprises pour prendre quelques
clichés mais la chaleur est réellement étouffante. La route principale nous
amène jusqu’à Zabriskie Point où
l’on découvre un paysage tout aussi surprenant avec une “mer“ de collines
érodées aux multiples nuances allant du jaune au marron en passant par le
rouge ! Dommage que notre road book nous oblige à passer ici en milieu
d’après-midi car le spectacle doit être tout simplement grandiose dès que le
soleil commence à se coucher !!
En traçant toujours vers le nord-ouest, on arrive aux dunes
de Mesquite. D’abord on croit à un
mirage car au beau milieu de ces montagnes arides apparaissent comme par magie
des dunes de sable blanc. Malgré les 48°C indiqués par l’ordinateur de notre Camaro, je me décide à faire une petite
promenade au milieu de cet erg qui me rappelle furieusement notre ballade en
4x4 dans la région de Dubaï, 2 ans auparavant ! Evoluer dans les dunes
avec mes tongs s’avère difficile mais je me ravise de les ôter lorsque mon pied
nu touche le sable brûlant.
Pour certains, le meilleur moment pour voir ce site est le
matin lorsqu’on peut observer les traces de l’activité nocturne de la faune.
Perso, je préfère l’après-midi quand le vent a justement effacé ces empreintes
pour ne laisser que des monticules immaculés. Les guides conseillent une
“rando“ en pleine nuit lors de la pleine lune mais en veillant à ne pas se
faire mordre par un sidewinder (oui,
oui comme Budd dans Kill Bill !!), un crotale venimeux
qui peut atteindre 80 cm de long et qui change de couleur pour se fondre dans
le paysage.
Notre auto-tour touche presque à sa fin puisqu’il nous faut
retourner à Los Angeles pour restituer notre bouillonnante décapotable
américaine. Mais un road trip digne de ce nom aux « States » ne pouvait ne pas passer par la Route 66, the mother road !
De Ridgecrest, on fait un détour
jusqu’à Barstow pour rejoindre le
tracé de cette route mythique qui file vers San Bernardino. En réalité, il ne reste que quelques “vrais“
tronçons de bitume très fatigués où il faut parfois chercher le panneau pour
s’assurer qu’on est bien sur la 66. On a trouvé pas mal d’infos sur le site historic66.com qui explique assez
précisément où emprunter les “restes“ de la mother
road et indique les emplacements des échoppes historiques qui bordent la
chaussée comme le “1er vrai“ McDonalds
à San Bernardino. En fait, un autre “1er“ McDo usurpe ce titre tout
à l’autre bout de la route, à Chicago, qui est en réalitée la première
franchise.
On continue en direction de Pasadena en suivant toujours l’ancien tracé plus connu aujourd’hui sous le nom Foothill Blvd. A partir de là, la route n’est plus très agréable et on est loin du cliché de l’interminable ligne droite à travers des contrées sauvages et arides. On roule désormais sur un large boulevard d’au moins 3 files, obligé de stopper tous les 500m à chaque feu rouge !! Je pense que cette dernière partie de la 66 n’est vraiment pas la plus sympa et on se résout à l’abandonner bien avant Santa Monica préférant monter sur la freeway pour rejoindre notre hôtel près de l’aéroport de LA.
On continue en direction de Pasadena en suivant toujours l’ancien tracé plus connu aujourd’hui sous le nom Foothill Blvd. A partir de là, la route n’est plus très agréable et on est loin du cliché de l’interminable ligne droite à travers des contrées sauvages et arides. On roule désormais sur un large boulevard d’au moins 3 files, obligé de stopper tous les 500m à chaque feu rouge !! Je pense que cette dernière partie de la 66 n’est vraiment pas la plus sympa et on se résout à l’abandonner bien avant Santa Monica préférant monter sur la freeway pour rejoindre notre hôtel près de l’aéroport de LA.
Comme tous nos précédents road trip, ces 3 semaines sont passées beaucoup trop vite et on a
adoré cette virée dans le Grand Ouest américain. Pour effectuer ce circuit
d’environ 3500 km, une semaine supplémentaire n’aurait pas été de trop !!
Nous avons été très sélectifs sur les musées à LA et à SF mais quelqu’un qui
n’aurait pas vu autant de musées que nous au cours de notre périple aurait tort
de passer à côté.
A refaire, on opterait sûrement pour un trip en camping-car
comme on avait pu le faire en Australie et en NZ. On passerait davantage de
temps dans les parcs nationaux car même si on a beaucoup aimé SF, les grands
espaces naturels resteront définitivement notre meilleur souvenir !
Niiice!
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