Queretaro, Aguascalientes, Tequila, Guadalajara, 20-27/8.
Les conseils de Doro et Alvaro nous ont conduit à 3h de bus de San Miguel de Allende, dans la ville de Queretaro, une cité autrement plus grande (800.000 hab.) dont le centre historique est également classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Les bâtiments et les églises sont effectivement grandioses mais on ne retrouve pas le charme intimiste de San Miguel. Comme à Mexico, on fait le plein de sites religieux dont je m’abstiens de faire ici l’inventaire et de poster toutes les photos mais elles ont toutes une déco intérieure magnifique avec des autels en bois doré style rococo lourdement chargés !
Une grimpette sous un soleil de plomb jusqu’au Mausoleo de la Corregidora (dédié à Josefa Ortiz et son mari Miguel Dominguez, partisans de
l’indépendance du Mexique) offre une vue dégagée sur la ville et Los Arcos, un aqueduc de 74 arches et
de 1,28 km de long.
Outre les nombreux attrape-touristes proposant une carte
infinie traduite dans toutes les langues, le centre historique possède
d’excellents restaurants proposant une gastronomie raffinée, inédite et très
bon marché comme on a pu en faire l’expérience à Tikua sur Este. Un service digne d’un 3 étoiles Michelin, des plats originaux expliqués
avec passion tout comme les boissons, avec notamment un grand choix de bières
artisanales de la région. On déguste un assortiment de tacos servis avec un bol
de sauterelles grillées, les chapulines
qui font partie du patrimoine culinaire du pays.
Ces quelques jours à Mexico
City, à San Miguel (voir article précédent) et dans cette dernière ville coloniale restent vraiment un excellent
souvenir, bien loin de l’image qu’on avait du Mexique lors de nos séjours sur
la Riviera Maya. Tout comme le reste
de l’Amérique latine, le Mexique coloniale est marqué par l’invasion des
conquistadors qui ont laissé un très riche patrimoine architectural avec des
palais et des églises sublimes, souvent au prix de la destruction de l’héritage
aztèque qu’on peut encore retrouver en s’éloignant des grandes villes (Teotihuacan par exemple qu’on n’a pas
eu le temps de voir).
On a désormais hâte de rejoindre Aguascalientes pour retrouver Doro
et Alvaro et faire la connaissance de
leur petite Chloé (3 mois). Autant
dire qu’on n’a pas vu grand chose de leur ville dont l’intérêt est quasi
inexistant si ce n’est pendant la feria ! Le week-end, les rues s’animent,
surtout le soir. Mais l’heure est désormais aux retrouvailles et d’évaluer si Alvaro a fait des progrès en français
depuis notre mariage, où il était déjà assez bon surtout après quelques
coupettes de Champagne ;-)
On a ainsi partagé leur quotidien pendant 4 jours,
découvrant la bouille adorable de Chloé, m’offrant ainsi un nouveau sujet à photographier !
On prend ensuite la direction de Tequila qui, à notre grande surprise, est un village qui existe
vraiment ! On le découvre au milieu des champs d’agaves en descendant de
l’autopista 150 entre Guadalajara et Tepic. Ces vastes paysages naturels et
inédits dans notre voyage sont également classés au Patrimoine de l’Unesco.
Cette escapade ne fut pas que “alcoolique“, elle fut aussi pédagogique !!
Tout d’abord en apprenant que la tequila était faite à partir de l’agave qui
nous entourait ; quand on pense à toutes ces années d’étude à consommer
cet alcool dont on ne connaissait même pas les secrets de distillation… quelle
honte !! Deuxième enseignement dispensé durant la visite de la Casa Herradura, la tequila n’est pas
originaire de… Tequila mais d’Amatitán,
un village encore plus petit à 12 km plus à l’est où elle fut fabriquée en
cachette lorsque la distillation était encore interdite.
Une guide nous fera la visite de cette grande et vielle
maison qu’est Herradura. Tout commence par le dépiautage du cœur de l’agave en
enlevant les feuilles, s’en suivent la cuisson aux fours, la fermentation en
reposant dans des cuves ouvertes avant la distillation qui la chargera en
alcool. Exceptée l’échelle industrielle et la relative modernité des
installations, la fabrication utilise encore aujourd’hui un processus
relativement sommaire qui n’a pas beaucoup évolué depuis les débuts dans la Taberna, une hacienda qui servit de
fabrique des débuts en 1870 jusqu’en 1963.
On apprend comment reconnaître une tequila de qualité sans
même la goûter : frotter vos mains avec de la tequila comme si c’était du
gel anti-bactérien et si une fois sèches, vos mimines sentent encore les arômes
de l’eau de vie mexicaine, bingo, c’est de la bonne !!! Pas tout à fait
convaincu par cette méthode, on enchaîne avec une dégustation de 5 différentes
tequilas, servies à température ambiante et dans des verres à schnaps, comme il
se doit !
Désormais fins connaisseurs, nous ne résistons pas à la
visite d’une deuxième maison, encore plus connue, José Cuervo située dans le cœur du village de Tequila. On saute
l’étape conception (c’est bon, maintenant on sait), pour aller directement à
l’essentiel… la dégustation qui se révèle beaucoup moins sympa que la
précédente. Mais Mundo Cuervo est
tout juste à côté de la place principale et cela me permet de ramener quelques
clichés.
Après un apéritif “prolongé“, on se met en quête de trouver
de quoi nous restaurer et on trouve El
Meson del Mezcal……… où curieusement la tenancière ne sert pas de
mezcal !!! Il y a bien sur le mur une attestation de la ville qui
reconnaît l’établissement depuis 1968 mais la direction a dû changer
depuis !! Sur les autres murs, des panneaux interdisent expressément de
fumer et pourtant de grosses volutes de fumée s’échappe à chaque table
occupée !! On dîne en trouvant difficilement quelque chose d’encore
disponible sur la carte qui semble aussi vieille que l’attestation dans son
cadre et on finit de mettre l’ambiance dans cet établissement ennuyeux comme la
pluie, en jouant quelques titres classiques du répertoire mexicain sur le
jukebox du fond.
Le lendemain, on file 100 bornes plus loin, au sud de Guadalajara sur les rives de la Laguna de Chapala, dans le village
éponyme. Le bord du lac est paisible avec ses petites embarcations de pêcheurs
et ses aigrettes blanches qui trempent le bout de leurs fines pattes dans les
eaux marécageuses.
En longeant cette riviera on arrive à Ajijic où Adèle nous a dégotté une superbe hacienda (Hacienda del Lago Boutique), disposant de 4 chambres toutes totalement
différentes et merveilleusement décorées. Doro
et Alvaro prennent la “torre“ et sa
chambre à 2 étages pendant que nous apprécions l’espace de notre suite donnant
sur la piscine. Au Mexique, on a déjà séjourné dans de très beaux bed & breakfast mais celui-ci gagne
tous les suffrages et on regrette de n’y passer qu’une seule nuit.
Ajijic sous ses
airs de petite bourgade tranquille est en fait un lieu de villégiature pour les
retraités américains qu’on croise allégrement dans les rues et les restaurants.
On comprend mieux la qualité de la gastronomie et des hébergements dans un
village aussi petit ! Mais après la dînette de la veille à Tequila, on ne
va surtout pas se plaindre d’avoir une cuisine de ce niveau à des prix très
corrects. On conseille vivement Ajijic
Tango, un resto argentin très abordable avec une excellente viande et le Number Four pour ses plats raffinés et
son ambiance très agréable où l’on dîne tout écoutant de la musique live.
Le dernier soir avec Doro
et Alvaro tombe sur mon anniversaire
et en prévision d’une soirée qui pourrait bien être arrosée pour fêter
dignement mes “jenesaiscombien“ de
printemps, on a choisi un hébergement à Guadalajara, d’où l’on doit s’envoler
le lendemain pour Los Angeles.
Tenant absolument à manger français pour l’occasion, on ne
pouvait pas mieux trouver que « chez
Chouchou » et malgré la chaleur extérieure, on n’a pas pu
résister à l’appel de la raclette !!!
La soirée s’est ensuite prolongée dans un bar branché de la
ville, Lola Lolita, où nos femmes hystériques se régalaient devant un spectacle
d’éphèbes en petite tenue dont l’entrée était évidemment interdite aux hommes.
Pendant ce temps, Alvaro et moi-même débattions très sérieusement de la
politique extérieure du Mexique autour d’une (bonne) bouteille de tequila… de
la Casa Herradura évidemment !
L’animation du bar, prévenue de ce jour de fête, m’a généreusement offert un
verre agrémenté d’un très seyant déguisement avec un autocollant qui invitait
directement à m’embrasser à l’occasion de mon anniversaire !!
Le lendemain fut nettement plus difficile car d’une part une
mini gueule de bois pointait le bout de son nez et par ailleurs, il était
l’heure de quitter nos amis pour nous envoler vers les USA. Très très difficile…
Merci à Dorothée et Alvaro pour cet EXCELLENT séjour chez
vous, on vous AIME… oui même toi mon “dou-pas-vraiment-maricon“
préféré et je n'oublierai jamais cette partie de golf exceptionnelle (même si j'ai largement perdu) !!!!!
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