Du délire et du kitch


Lampang, Chiang Rai, 17-20/12.
Après les magnifiques wat de Chiang Mai et les ruines de Sukhothai, on pensait avoir notre doctorat ès temples thaïlandais et avoir fait le tour de la question… Et bien non, on allait encore découvrir d’autres styles, bien plus extravagants et surtout nous allons suivre la piste du bouddha d’émeraude (actuellement à Bangkok).


Dans la famille “bouddha énorme au bord de la route“, on est tombé par hasard sur un bouddha “couché“ à Den Chai, là où on a failli tomber en panne d’essence à l’aller ! L’étonnant Wat Phra That Suthon construit en 1977 est un monument commémoratif des soldats disparus au combat.









En arrivant ensuite sur Lampang, on a visité le Wat Phra Kaew Don Tao qui abrita le fameux bouddha vert de 1436 à 1468. Le sanctuaire est désert et nous sommes les seuls touristes à prendre des photos de son chedi doré et des sympathiques personnages disposés tout autour. Soyons francs, excepté son précieux pensionnaire, le temple est tout ce qu’il y a de plus classique et ne mérite pas vraiment un détour. Mais Lampang était jadis un centre important de négoce de teck et dans le sanctuaire, on peut admirer un wat construit dans ce matériau.






Avant de quitter la ville, on a pu faire connaissance avec le style birman dont les temples sont recouverts de mosaïque de verre comme le Wat Chiang Rai.





En continuant notre route toujours vers le nord, on a stoppé net devant un sanctuaire hallucinant,  à tel point qu’on a d’abord cru pénétrer dans un parc d’attractions. Le Wat Sai Khao sort tout droit d’un dessin animé avec ses naga à 5 têtes, ses démons chevauchant des fusées, ses crocodiles cornus et autres cobras aux dents pointues. Au milieu des ces bestioles, sur les marches du chedi à pointes, un bonze nettoie l’escalier au Karcher…








Juste avant Chiang Rai on s’arrête au Wat Rong Khun (également appelé le wat blanc) et là, on est carrément dans le Monde de Narnia ou dans le château de la sorcière des glaces ! Le temple entièrement habillé de chaux blanche et d’éclats de miroir scintille sous le soleil. Avant de rentrer dans le temple, dont l’intérieur est beaucoup moins original, on franchit un pont bordé de sculptures de bras tendus signifiant le désir. Mais on a davantage l’impression que ce sont des gens engloutis qui cherchent à fuir leur prison de terre…





Une fois en ville, on a pu découvrir le Wat Phra Kaew où selon la légende, serait apparu le fameux bouddha d’émeraude lorsque la foudre frappa son chedi octogonal en 1434. Dans le dialecte local, ce temple s’appelle Wat Pa Yia (monastère de la forêt de bambous), nom qu’il porte à merveille tellement il semble noyé par la végétation de son parc alors que nous sommes en pleine ville. Dans un temple plus modeste tout au fond du sanctuaire, est placé un bouddha de jade éclairé par des murs lumineux verts qui font penser à une discothèque…




Le soir en nous rendant au Night Bazaar pour prendre notre repas du soir, on a fait un détour par la Bell Tower, une horloge dorée à la déco surchargée qui fait office de rond-point sur l’une des artères principales de la ville. Au marché, on passe rapidement les vendeurs de fringues pour atteindre la food court bordée par des échoppes où l’on compose très facilement un dîner avec de la nourriture locale ou d’ailleurs. Impossible de mourir de faim en Thaïlande ! On fait nos courses chez 4 ou 5 marchands différents et on s’installe parmi la foule sur des chaises et à des tables en ferraille sous des chapiteaux usés. Adèle et moi prenons très souvent des plats différents pour goûter le maximum de plats et comme à chaque fois, c’est un vrai délice…







Le jour suivant, on fera une escapade à Mae Sai qui fait frontière avec le Myanmar. Sur le pont qui mène à l’ex-Birmanie, je surprends une jeune femme en scooter donnant furtivement à travers le grillage, un petit paquet à un homme qui part aussitôt. Je ne saurai jamais ce que c’était mais ça renforce l’ambiance et le mystère de cette petite bourgade qui grouille d’étrangers cherchant à accéder au Triangle d’Or. N’ayant pas vraiment le temps de prolonger notre séjour de l’autre côté de la frontière, on fera l’économie des 2x500 bahts demandés pour traverser le pont et on se contentera du marché ainsi que du Wat sur la colline, gardé par un bouddha bedonnant. Pour y parvenir, il faut encore gravir un escalier interminable avec moult marches bordé par des naga à 8 têtes. Du sommet, on peut observer les paysages du Myanmar et la ville de Tachileik.



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